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Gilles Auteroche

Art photography | Narbonne

Parce qu'il voit de loin

"La photographie ne peut pas changer le monde, mais elle peut montrer le monde, surtout quand le monde est en train de changer.” Cette citation, on la doit à l’illustre photographe lyonnais Marc Riboud. Depuis ses débuts, Gilles Auteroche s’applique à la faire sienne. Au-delà de sa technique et de son œil singulier, il bouscule les codes et partage ses ressentis, non sans plaisir. Et s’il a déjà gagné la reconnaissance de ses pairs grâce à ses photos culinaires, ses autres séries soulignent son identité artistique, à la fois humble et forte.

Gilles Auteroche se définit lui-même comme un “photographe auteur”, sans doute parce qu’il réussit, à travers chacun de ses travaux, à redonner le goût de l’inattendu à ceux qui prennent le temps de les regarder. Sa rencontre avec la photo remonte à l’enfance, sans qu’il ne soupçonne alors qu’elle tiendrait, un jour, une telle place dans sa vie et dans celle des autres. Une place particulière qui reflète, d’une part, ses propres émois qu’il vit à sa manière. D’autre part, les questions que tout un chacun se pose et auxquelles une seule de ses photos peut apporter un commencement de réponse. 

Gilles Auteroche voit de loin, non pas seulement parce qu’il vient de loin, mais aussi parce qu’il voit loin. Certaines de ses séries, comme ses autoportraits consacrés à l’Iran et aux confinements de 2020, vont même au-delà. Elles transcendent le temps, les frontières et les idées reçues. Comme il le dit lui-même, “on n’est pas vraiment acteur, on montre le monde qui nous entoure en tant que photographe. Il s’agit plus de l’envie de partager ce que j’ai vécu à ce moment-là, ce qui m’a marqué, ce qui m’a mis mal à l’aise.” Libre à chacun de s’interroger ensuite, ou pas.

Gilles Auteroche

Photos d’une première vie

Nous sommes en 1978. Alors qu’il n’a que trois ans, Gilles, accompagné de sa jeune sœur Marie, quittent Anyang City, en Corée du Sud. Avec leur frère Hugh, né plus tard, ils connaissent une enfance heureuse à Viviez, dans le nord de l’Aveyron. “J’ai grandi dans une famille adoptive aimante. J’étais très curieux et touche-à-tout, j’adorais bricoler. Mais j’étais aussi un garçon assez introverti. Je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire. Comme beaucoup, j’ai d’abord utilisé un Polaroïd. Puis je suis passé à mes premières pellicules, mais sans déclic particulier.”

Gilles quitte ainsi le cocon familial à l’âge de dix-sept ans. Direction : Saintes, en Charente-Maritime, où il intègre l’école qui forme les apprentis mécaniciens de l’Armée de l’air : les Arpètes. Il réalise sa spécialisation à Rochefort-sur-Mer avant d’être muté dans le Vaucluse, à Orange. “Je m’occupais des ondes électromagnétiques, des radars et des systèmes de détection”, se souvient-il. Il y reste dix ans, avant d’être de nouveau muté à La Clape, près de Narbonne.

Finalement, il quitte l’armée en 2012. Mais il revient dans l’Aude à l’occasion de sa rencontre avec sa future épouse, étudiante à Montpellier, et dont la famille habite Gruissan. Ils ont deux enfants : Inès et Simon. En parallèle, Gilles Auteroche se tourne à nouveau vers la photo. Et cette fois-ci, le déclic se produit.

Réalisation audiovisuelle

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Et si on commençait par vous ?

Je m’appelle Stéphane Sauval. J’ai fait ma vie dans l’audiovisuel français. J’ai créé ROGERS PROD pour réaliser des contenus audiovisuels qui donnent du sens à la communication de votre entreprise, en animant votre offre commerciale de manière créative, pertinente et stratégique. Films, reportages, podcasts, réseaux sociaux, vues par drone : je suis à votre disposition pour une première étude personnalisée de votre projet.

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Vous souhaitez communiquer sur vos produits et vos services tout en appuyant l’image de marque de votre enseigne sur les réseaux sociaux ? Vous recherchez des relais médias disposant d’une charte éditoriale et d’un positionnement axés sur l’humain et les savoir-faire, ainsi que sur la mise en avant du patrimoine culturel et naturel de l’Aude ? Dès aujourd’hui, intégrez les Reels Instagram AUDE Actually à votre stratégie média globale.

L’appétit vient

en shootant

Gilles Auteroche se forme sur le terrain, auprès d’un artisan photographe audois. Puis il se met à son compte pour proposer ses services aux entreprises, tout en poursuivant le développement de son approche artistique. D’une part, en s’inspirant, entre autres, des prises de vue instantanées de Vivian Maier, du travail des contrastes et des ombres de René Burri, ainsi que du clair-obscur du peintre italien Caravage. D’autre part, en réalisant différentes séries abordant autrement la photographie de rue, les natures mortes et la photo culinaire.

Il excelle dans cette dernière, au point d’être désigné photographe officiel de l’édition 2024 du Festival international de la photographie culinaire organisée à Paris. À cette occasion, il conçoit l’affiche de l’événement. En outre, il décroche le Prix du Press Club de France pour ses travaux. “Je suis amateur de bonne chère”, confie Gilles. “Dans la famille, on a toujours cuisiné. Nous avions un bon coup de fourchette. Si j’ai d’abord trouvé que les fruits et les légumes étaient simples à photographier, j’ai saisi ensuite toute leur beauté en macro. Le photographe culinaire Franck Hamel figure selon moi parmi ceux qui réussissent le mieux à les sublimer. Cela paraît simple, mais c’est tellement sophistiqué.”

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Gilles Auteroche

L'après coup qui change tout

À l’heure où certains, avec le concours le l’intelligence artificielle, façonnent des images sur la base d’un simple prompt, sans jamais avoir tenu un appareil photo entre leurs mains, d’autres poursuivent leurs travaux en numérique et en argentique, pour offrir un autre regard sur les événements, les gens et notre existence.

Nul besoin de les opposer, quand même des photographes de renom remportent des prix grâce à l’IA, comme ce fut le cas en 2023 pour l’artiste Boris Eldagsen. Malgré tout, cela n’empêcha pas ce dernier, tout en refusant sa récompense, de lancer un débat nécessaire sur l’intrusion de l’IA dans le monde de l’art.

Gilles Auteroche fut, à l’époque, un fervent défenseur de l’argentique. “La concurrence a débuté avec le numérique grand public, puis les smartphones”, précise-t-il. Cependant, il se souvient aussi des évolutions considérables initiées par la photographie numérique.

“Il faut vivre avec son temps. Oui, ça me fait bizarre de voir certains travaux réalisés avec l’IA. Mais on ne peut plus ignorer cet outil technologique. Il intègre une grande partie des suites logicielles comme Adobe. Personnellement, je ne suis pas encore dans cette perspective de cocréer avec l’IA. C’est une approche différente de la cocréation avec un autre artiste, comme celle que j’ai concrétisée avec Vincenzo Galati. Il y a cette imperfection qui me plaît, qui subsiste une fois la photo achevée. Cette implication plus personnelle aussi.”

Gilles Auteroche

Aux grands maux

les grandes photos

Gilles et Vincenzo sont devenus compères. C’est ainsi qu’ils s’appellent entre eux, qu’ils se comprennent et qu’ils se donnent, ensemble. Entre autres, à travers les séries photographiques peintes qu’ils ont cocréées en trio avec Raphaëlle Marco, maquilleuse professionnelle, au profit d’Octobre Rose et de l’association Pass’Temps Aude, qui accompagne les personnes en soins durant leur parcours en cancérologie. Ces séries dévoilent une vie qui déborde du cadre pour interroger cette autre, idéalisée, vendue du matin au soir sur tous les écrans. 

Gilles Auteroche voit de loin, non pas seulement parce qu’il vient de loin, mais aussi parce qu’il voit loin. Il offre un œil différent à ses clients professionnels ayant la tête dans le guidon, ainsi qu’à tout quidam à la recherche d’une profondeur lui permettant, contre toute attente, de retrouver son chemin. Il capture des instants fragmentés et des rendez-vous manqués pour traduire sa perception de l’élégance, de l’étrange et de l’émouvant. Loin des clichés marketing systématisés, il ose la photo qui ne plaît pas à tout le monde.

Aude Actually | L'aude en vrai

Gilles Auteroche

Parce qu'il voit de loin

PHOTOS

À deux pas du studio de Gilles, on vous recommande aussi ces deux expériences qui devraient vous plaire :

granhota laurent faure fondateur portrait aude actually

Atelier du vinaigre Granhota

Le goût des instants retrouvés

Quand certains convoitent son acidité, d’autres préfèrent sa rondeur et sa sucrosité. Mais encore faut-il apprendre à le savourer, au déjeuner, au dîner, ou même au goûter avec un bon café. Au jeu des petits plaisirs gourmands, le vinaigre a encore de beaux jours devant lui. Grâce à la créativité et à l’exigence de Laurent Faure, il va même jusqu’à ressusciter des sensations qu’on pensait définitivement égarées.

Nature | Massif de la Clape

Le Gouffre de l’Œil Doux

Mythes et réalités

gouffre de l’Œil Doux aude actually vue aérienne drone

Ici, un couple de lézards ocellés bronzant sur la falaise. Là-bas, une jeune couleuvre à échelons prenant son bain avant de filer dans les hautes herbes. Et dans la paume de la main, le parfum du romarin sauvage de la garrigue, qui se mêle à celui des pins dans les narines… Mieux qu’un énième site touristique instagrammable, les beautés du gouffre de l’Œil Doux éveillent les sens, les émotions et l’imaginaire. Elles rappellent aussi son fragile équilibre naturel.

Gilles Auteroche

Art photography | Narbonne

Parce qu'il voit de loin

“La photographie ne peut pas changer le monde, mais elle peut montrer le monde, surtout quand le monde est en train de changer.” Cette citation, on la doit à l’illustre photographe lyonnais Marc Riboud. Depuis ses débuts, Gilles Auteroche s’applique à la faire sienne. Au-delà de sa technique et de son œil singulier, il bouscule les codes et partage ses ressentis, non sans plaisir. Et s’il a déjà gagné la reconnaissance de ses pairs grâce à ses photos culinaires, ses autres séries soulignent son identité artistique, à la fois humble et forte.

Gilles Auteroche se définit lui-même comme un “photographe auteur”, sans doute parce qu’il réussit, à travers chacun de ses travaux, à redonner le goût de l’inattendu à ceux qui prennent le temps de les regarder. Sa rencontre avec la photo remonte à l’enfance, sans qu’il ne soupçonne alors qu’elle tiendrait, un jour, une telle place dans sa vie et dans celle des autres. Une place particulière qui reflète, d’une part, ses propres émois qu’il vit à sa manière. D’autre part, les questions que tout un chacun se pose et auxquelles une seule de ses photos peut apporter un commencement de réponse. 

Gilles Auteroche voit de loin, non pas seulement parce qu’il vient de loin, mais aussi parce qu’il voit loin. Certaines de ses séries, comme ses autoportraits consacrés à l’Iran et aux confinements de 2020, vont même au-delà. Elles transcendent le temps, les frontières et les idées reçues. Comme il le dit lui-même, “on n’est pas vraiment acteur, on montre le monde qui nous entoure en tant que photographe. Il s’agit plus de l’envie de partager ce que j’ai vécu à ce moment-là, ce qui m’a marqué, ce qui m’a mis mal à l’aise.” Libre à chacun de s’interroger ensuite, ou pas.

Gilles Auteroche

Photos d’une première vie

Nous sommes en 1978. Alors qu’il n’a que trois ans, Gilles, accompagné de sa jeune sœur Marie, quittent Anyang City, en Corée du Sud. Avec leur frère Hugh, né plus tard, ils connaissent une enfance heureuse à Viviez, dans le nord de l’Aveyron. “J’ai grandi dans une famille adoptive aimante. J’étais très curieux et touche-à-tout, j’adorais bricoler. Mais j’étais aussi un garçon assez introverti. Je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire. Comme beaucoup, j’ai d’abord utilisé un Polaroïd. Puis je suis passé à mes premières pellicules, mais sans déclic particulier.”

Gilles quitte ainsi le cocon familial à l’âge de dix-sept ans. Direction : Saintes, en Charente-Maritime, où il intègre l’école qui forme les apprentis mécaniciens de l’Armée de l’air : les Arpètes. Il réalise sa spécialisation à Rochefort-sur-Mer avant d’être muté dans le Vaucluse, à Orange. “Je m’occupais des ondes électromagnétiques, des radars et des systèmes de détection”, se souvient-il. Il y reste dix ans, avant d’être de nouveau muté à La Clape, près de Narbonne.

Finalement, il quitte l’armée en 2012. Mais il revient dans l’Aude à l’occasion de sa rencontre avec sa future épouse, étudiante à Montpellier, et dont la famille habite Gruissan. Ils ont deux enfants : Inès et Simon. En parallèle, Gilles Auteroche se tourne à nouveau vers la photo. Et cette fois-ci, le déclic se produit.

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Je m’appelle Stéphane Sauval. J’ai fait ma vie dans l’audiovisuel français. J’ai créé ROGERS PROD pour réaliser des contenus audiovisuels qui donnent du sens à la communication de votre entreprise, en animant votre offre commerciale de manière créative, pertinente et stratégique. Films, reportages, podcasts, réseaux sociaux, vues par drone : je suis à votre disposition pour une première étude personnalisée.

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Gilles Auteroche se forme sur le terrain, auprès d’un artisan photographe audois. Puis il se met à son compte pour proposer ses services aux entreprises, tout en poursuivant le développement de son approche artistique. D’une part, en s’inspirant, entre autres, des prises de vue instantanées de Vivian Maier, du travail des contrastes et des ombres de René Burri, ainsi que du clair-obscur du peintre italien Caravage. D’autre part, en réalisant différentes séries abordant autrement la photographie de rue, les natures mortes et la photo culinaire.

Il excelle dans cette dernière, au point d’être désigné photographe officiel de l’édition 2024 du Festival international de la photographie culinaire organisée à Paris. À cette occasion, il conçoit l’affiche de l’événement. En outre, il décroche le Prix du Press Club de France pour ses travaux. “Je suis amateur de bonne chère”, confie Gilles. “Dans la famille, on a toujours cuisiné. Nous avions un bon coup de fourchette. Si j’ai d’abord trouvé que les fruits et les légumes étaient simples à photographier, j’ai saisi ensuite toute leur beauté en macro. Le photographe culinaire Franck Hamel figure selon moi parmi ceux qui réussissent le mieux à les sublimer. Cela paraît simple, mais c’est tellement sophistiqué.”

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L'après coup qui change tout

À l’heure où certains, avec le concours le l’intelligence artificielle, façonnent des images sur la base d’un simple prompt, sans jamais avoir tenu un appareil photo entre leurs mains, d’autres poursuivent leurs travaux en numérique et en argentique, pour offrir un autre regard sur les événements, les gens et notre existence.

Nul besoin de les opposer, quand même des photographes de renom remportent des prix grâce à l’IA, comme ce fut le cas en 2023 pour l’artiste Boris Eldagsen. Malgré tout, cela n’empêcha pas ce dernier, tout en refusant sa récompense, de lancer un débat nécessaire sur l’intrusion de l’IA dans le monde de l’art.

Gilles Auteroche fut, à l’époque, un fervent défenseur de l’argentique. “La concurrence a débuté avec le numérique grand public, puis les smartphones”, précise-t-il. Cependant, il se souvient aussi des évolutions considérables initiées par la photographie numérique.

“Il faut vivre avec son temps. Oui, ça me fait bizarre de voir certains travaux réalisés avec l’IA. Mais on ne peut plus ignorer cet outil technologique. Il intègre une grande partie des suites logicielles comme Adobe. Personnellement, je ne suis pas encore dans cette perspective de cocréer avec l’IA. C’est une approche différente de la cocréation avec un autre artiste, comme celle que j’ai concrétisée avec Vincenzo Galati. Il y a cette imperfection qui me plaît, qui subsiste une fois la photo achevée. Cette implication plus personnelle aussi.”

Gilles Auteroche

Aux grands maux

les grandes photos

Gilles et Vincenzo sont devenus compères. C’est ainsi qu’ils s’appellent entre eux, qu’ils se comprennent et qu’ils se donnent, ensemble. Entre autres, à travers les séries photographiques peintes qu’ils ont cocréées en trio avec Raphaëlle Marco, maquilleuse professionnelle, au profit d’Octobre Rose et de l’association Pass’Temps Aude, qui accompagne les personnes en soins durant leur parcours en cancérologie. Ces séries dévoilent une vie qui déborde du cadre pour interroger cette autre, idéalisée, vendue du matin au soir sur tous les écrans. 

Gilles Auteroche voit de loin, non pas seulement parce qu’il vient de loin, mais aussi parce qu’il voit loin. Il offre un œil différent à ses clients professionnels ayant la tête dans le guidon, ainsi qu’à tout quidam à la recherche d’une profondeur lui permettant, contre toute attente, de retrouver son chemin. Il capture des instants fragmentés et des rendez-vous manqués pour traduire sa perception de l’élégance, de l’étrange et de l’émouvant. Loin des clichés marketing systématisés, il ose la photo qui ne plaît pas à tout le monde.

Aude Actually

Gilles Auteroche

Parce qu'il voit de loin

PHOTOS

À deux pas du studio de Gilles, on vous recommande aussi ces deux expériences qui devraient vous plaire :

granhota laurent faure fondateur portrait aude actually

Vinaigrerie | Coursan

Atelier Granhota

Le goût des instants retrouvés

Quand certains convoitent son acidité, d’autres préfèrent sa rondeur et sa sucrosité. Mais encore faut-il apprendre à le savourer, au déjeuner, au dîner, ou même au goûter avec un bon café. Au jeu des petits plaisirs gourmands, le vinaigre a encore de beaux jours devant lui, grâce à la créativité et à l’exigence de Laurent Faure.

Nature | Massif de La Clape

Gouffre de l’Œil Doux

Mythes et réalités

gouffre de l’Œil Doux aude actually vue aérienne drone

Ici, un couple de lézards ocellés bronzant sur la falaise. Là-bas, une jeune couleuvre à échelons prenant son bain avant de filer dans les hautes herbes. Et dans la paume de la main, le parfum du romarin sauvage de la garrigue, qui se mêle à celui des pins dans les narines… Les beautés du gouffre de l’Œil Doux éveillent les sens et les émotions.

Gilles Auteroche

Art photography | Narbonne

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“La photographie ne peut pas changer le monde, mais elle peut montrer le monde, surtout quand le monde est en train de changer.” Cette citation, on la doit à l’illustre photographe lyonnais Marc Riboud. Depuis ses débuts, Gilles Auteroche s’applique à la faire sienne. Au-delà de sa technique et de son œil singulier, il bouscule les codes et partage ses ressentis, non sans plaisir. Et s’il a déjà gagné la reconnaissance de ses pairs grâce à ses photos culinaires, ses autres séries soulignent son identité artistique, à la fois humble et forte.

Gilles Auteroche se définit lui-même comme un “photographe auteur”, sans doute parce qu’il réussit, à travers chacun de ses travaux, à redonner le goût de l’inattendu à ceux qui prennent le temps de les regarder. Sa rencontre avec la photo remonte à l’enfance, sans qu’il ne soupçonne alors qu’elle tiendrait, un jour, une telle place dans sa vie et dans celle des autres. Une place particulière qui reflète, d’une part, ses propres émois qu’il vit à sa manière. D’autre part, les questions que tout un chacun se pose et auxquelles une seule de ses photos peut apporter un commencement de réponse. 

Gilles Auteroche voit de loin, non pas seulement parce qu’il vient de loin, mais aussi parce qu’il voit loin. Certaines de ses séries, comme ses autoportraits consacrés à l’Iran et aux confinements de 2020, vont même au-delà. Elles transcendent le temps, les frontières et les idées reçues. Comme il le dit lui-même, “on n’est pas vraiment acteur, on montre le monde qui nous entoure en tant que photographe. Il s’agit plus de l’envie de partager ce que j’ai vécu à ce moment-là, ce qui m’a marqué, ce qui m’a mis mal à l’aise.” Libre à chacun de s’interroger ensuite, ou pas.

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Photos d’une première vie

Nous sommes en 1978. Alors qu’il n’a que trois ans, Gilles, accompagné de sa jeune sœur Marie, quittent Anyang City, en Corée du Sud. Avec leur frère Hugh, né plus tard, ils connaissent une enfance heureuse à Viviez, dans le nord de l’Aveyron. “J’ai grandi dans une famille adoptive aimante. J’étais très curieux et touche-à-tout, j’adorais bricoler. Mais j’étais aussi un garçon assez introverti. Je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire. Comme beaucoup, j’ai d’abord utilisé un Polaroïd. Puis je suis passé à mes premières pellicules, mais sans déclic particulier.”

Gilles quitte ainsi le cocon familial à l’âge de dix-sept ans. Direction : Saintes, en Charente-Maritime, où il intègre l’école qui forme les apprentis mécaniciens de l’Armée de l’air : les Arpètes. Il réalise sa spécialisation à Rochefort-sur-Mer avant d’être muté dans le Vaucluse, à Orange. “Je m’occupais des ondes électromagnétiques, des radars et des systèmes de détection”, se souvient-il. Il y reste dix ans, avant d’être de nouveau muté à La Clape, près de Narbonne.

Finalement, il quitte l’armée en 2012. Mais il revient dans l’Aude à l’occasion de sa rencontre avec sa future épouse, étudiante à Montpellier, et dont la famille habite Gruissan. Ils ont deux enfants : Inès et Simon. En parallèle, Gilles Auteroche se tourne à nouveau vers la photo. Et cette fois-ci, le déclic se produit.

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inspirations photographie gilles auteroche

L'appétit vient en shootant

Gilles Auteroche se forme sur le terrain, auprès d’un artisan photographe audois. Puis il se met à son compte pour proposer ses services aux entreprises, tout en poursuivant le développement de son approche artistique. D’une part, en s’inspirant, entre autres, des prises de vue instantanées de Vivian Maier, du travail des contrastes et des ombres de René Burri, ainsi que du clair-obscur du peintre italien Caravage. D’autre part, en réalisant différentes séries abordant autrement la photographie de rue, les natures mortes et la photo culinaire.

Il excelle dans cette dernière, au point d’être désigné photographe officiel de l’édition 2024 du Festival international de la photographie culinaire organisée à Paris. À cette occasion, il conçoit l’affiche de l’événement. En outre, il décroche le Prix du Press Club de France pour ses travaux. “Je suis amateur de bonne chère”, confie Gilles. “Dans la famille, on a toujours cuisiné. Nous avions un bon coup de fourchette. Si j’ai d’abord trouvé que les fruits et les légumes étaient simples à photographier, j’ai saisi ensuite toute leur beauté en macro. Le photographe culinaire Franck Hamel figure selon moi parmi ceux qui réussissent le mieux à les sublimer. Cela paraît simple, mais c’est tellement sophistiqué.”

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Gilles et Vincenzo sont devenus compères. C’est ainsi qu’ils s’appellent entre eux, qu’ils se comprennent et qu’ils se donnent, ensemble. Entre autres, à travers les séries photographiques peintes qu’ils ont cocréées en trio avec Raphaëlle Marco, maquilleuse professionnelle, au profit d’Octobre Rose et de l’association Pass’Temps Aude, qui accompagne les personnes en soins durant leur parcours en cancérologie. Ces séries dévoilent une vie qui déborde du cadre pour interroger cette autre, idéalisée, vendue du matin au soir sur tous les écrans. 

Gilles Auteroche voit de loin, non pas seulement parce qu’il vient de loin, mais aussi parce qu’il voit loin. Il offre un œil différent à ses clients professionnels ayant la tête dans le guidon, ainsi qu’à tout quidam à la recherche d’une profondeur lui permettant, contre toute attente, de retrouver son chemin. Il capture des instants fragmentés et des rendez-vous manqués pour traduire sa perception de l’élégance, de l’étrange et de l’émouvant. Loin des clichés marketing systématisés, il ose la photo qui ne plaît pas à tout le monde.

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Parce qu'il voit de loin

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À deux pas du studio de Gilles, on vous recommande aussi ces deux expériences qui devraient vous plaire :

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Quand certains convoitent son acidité, d’autres préfèrent sa rondeur et sa sucrosité. Mais encore faut-il apprendre à le savourer, au déjeuner, au dîner, ou même au goûter avec un bon café. Au jeu des petits plaisirs gourmands, le vinaigre a encore de beaux jours devant lui, grâce à la créativité et à l’exigence de Laurent Faure.

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Ici, un couple de lézards ocellés bronzant sur la falaise. Là-bas, une jeune couleuvre à échelons prenant son bain avant de filer dans les hautes herbes. Et dans la paume de la main, le parfum du romarin sauvage de la garrigue, qui se mêle à celui des pins dans les narines… Mieux qu’un énième site touristique instagrammable, les beautés du gouffre de l’Œil Doux éveillent les sens, les émotions et l’imaginaire. Elles rappellent aussi son fragile équilibre naturel.