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Granhota : le goût des instants retrouvés

Quand certains convoitent son acidité, d’autres préfèrent sa rondeur et sa sucrosité. Mais encore faut-il apprendre à le savourer, au déjeuner, au dîner, ou même au goûter avec un bon café. Au jeu des petits plaisirs gourmands, le vinaigre a encore de beaux jours devant lui. Grâce à la créativité et à l’exigence de Laurent Faure, il va même jusqu’à ressusciter des sensations qu’on pensait définitivement égarées. Il vous suffit de pousser la porte de l’atelier du vinaigre Granhota pour les éprouver.

Podcast : 7 minutes | Temps de lecture : 5 minutes

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La vinaigrerie artisanale Granhota a ouvert ses portes au public pour la première fois en 2014. Située à Coursan, dans le Narbonnais, elle était au départ une cave indépendante dédiée à la vinification. Dès l’entrée, on y découvre des dizaines de fûts entreposés sur près de dix mètres de hauteur. Ces derniers encerclent les vinaigres de vin traditionnels, aromatisés, les balsamiques et les produits vinaigrés originaux conçus par Laurent Faure avec l’appui de son équipe. Et ce, dans le respect des procédés artisanaux ancestraux transmis par les plus grands maîtres vinaigriers.

Si le parfum du lieu titille gentiment les narines, la saveur de chaque création Granhota, elle, révèle toute la singularité du travail de Laurent. Il s’agit d’un travail technique et de longue haleine. Il repose sur sa propre histoire et celle de sa famille, en territoires audois et ailleurs. Mais aussi sur sa conception du vrai et du bon, à l’heure où d’autres persistent à standardiser, à grande échelle, le goût et ses nuances. Résultat : on finit par déguster les vinaigres artisanaux Granhota comme on le ferait avec un grand cru. On apprécie, à leur juste valeur, la générosité et l’allant qu’ils trahissent quant à leur créateur. On profite d’un retour aux sources bien ancré dans son époque, et accessible au plus grand nombre.

Atelier du vinaigre Granhota

Réaliser ce qui nous manque

Rien ne prédestinait Laurent Faure à devenir maître vinaigrier dans le village qui le vit grandir. C’est, en tous les cas, ce qu’on peut se dire au regard, d’une part, des études supérieures qu’il suivit à l’ENSAE ParisTech, l’école des ingénieurs statisticiens économistes.

D’autre part, de ses premières missions de conseil à l’étranger, notamment en Afrique. Oui mais voilà : “L’ouverture m’a plu cinq minutes”, confie-t-il. “Quand on se sent si bien là où on est né, c’est bon d’y revenir. Il y a sans doute des tas de gens dans le monde qui ne peuvent pas en dire autant. Ici, dans l’Aude, on peut. Il fallait que je revienne.”

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Aude & Narbonnais

Réservez cet espace, par exemple, pour mettre en avant vos créations culinaires qui raviront les gourmands !

Laurent rentre définitivement à Coursan en 2013. Il y retrouve “le soleil de son enfance, qui s’était perdu au milieu du gris de Paris”. En outre, il s’accapare les différentes cultures d’entreprise découvertes durant ses voyages pour les mêler à ses connaissances économiques et sociologiques, ainsi qu’à son héritage familial.

En l’occurrence, celui d’un grand-père régisseur et d’un autre vigneron, dont les vignes furent reprises par son oncle. Il initie par là même un juste équilibre entre ouverture et enracinement. Dès lors, celui-ci constitue le socle de son approche métier et du projet Granhota.

La technicité a du bon

“Quand vous goûtez du vinaigre industriel, vous savez que les gens passent à côté de quelque chose. Quant au vinaigre fait maison, ce n’est pas du vinaigre à proprement parler, même s’il est bien meilleur. Il y avait un tel gouffre entre les deux qu’on s’est dit qu’il y avait une place à se faire au milieu.” En partant de ce constat, Laurent Faure et son camarade de promo imaginent une première version du projet sur un bout de papier. “C’était un projet de petits cons, purement économique”, se souvient Laurent avec le sourire. “On alignait des barriques sur des feuilles, mais on ne voyait pas le travail que cela supposerait.”

Une nouvelle version du projet, plus structurée, voit le jour. Laurent repart seul. “Il fallait y aller très progressivement, lentement, à l’image du processus de fabrication du vinaigre. L’idée était de créer un stock petit à petit”, explique-t-il. Avant d’ajouter : “Dans un secteur où l’on considère souvent que le vinaigre, c’est de la bricole, il fallait aussi mettre de la technicité, du professionnalisme et du savoir-faire. Car c’est à cette condition que l’émotion apparaît et qu’il est possible de déguster un vinaigre comme n’importe quel autre produit artisanal.”

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Aude & Narbonnais

Parce que Coursan est à deux pas de la mer, choisissez cet espace pour communiquer sur vos escapades au large.

Atelier du vinaigre Granhota

Acidité et sucrosité : 25 façons de les apprécier

Le chef étoilé Michel Guérard, qui “défendait l’acidité tel un exhausteur de goût important et merveilleux”, a toujours inspiré Laurent Fort. Ceci dit, il prend également en exemple les vinaigriers italiens et l’intériorité de leurs produits. En outre, les vinaigriers japonais et leur technicité extraordinaire. “La personne chargée de la production est décorrélée des contraintes économiques, souligne-t-il. “Et ça c’est beau.”

Cette veille constante, associée à une sélection fine des produits agricoles entrant dans la composition des vinaigres de vin et balsamiques Granhota, a permis à Laurent d’en concevoir plus de vingt-cinq sortes.

Ainsi, le vinaigre au poivre du Népal et le balsamique au cacao de Trinidad côtoient le vinaigre au miel de Narbonne, au safran des Corbières, celui de Banyuls, et le condiment balsamique à l’abricot et à la figue du Roussillon.

Atelier du vinaigre Granhota

Des vinaigres qui incarnent la patience

L’atelier du vinaigre Granhota est devenu un lieu incontournable pour tous les amoureux du terroir. On y croise les fidèles, toujours plus nombreux, qui ne jurent plus que par les vinaigres artisanaux de Laurent pour leurs recettes de fêtes et de tous les jours. Mais aussi les touristes qui profitent d’une visite guidée, à la fois conviviale et instructive, afin de tout savoir de la fabrication des vinaigres Granhota, les différences entre le vinaigre de vin et le vinaigre balsamique, celles entre l’assemblage et la solera. Ou bien encore, l’aromatisation, les drosophiles et la mère de vinaigre. 

“Nous vivons dans un monde où les gens veulent à la fois du vrai et de la facilité”, reconnaît Laurent. “Les industriels savent exploiter cette réalité. Je ne leur jette pas la pierre. Il faut savoir s’adapter. Nous aussi, nous faisons des concessions. D’un côté, nous produisons des vinaigres réguliers, plus simples, à un prix attractif. De l’autre, des vinaigres nobles que je fais puis que j’oublie. Cela me permet de profiter des vertus du temps, tout en m’amusant au quotidien. Et lorsque je redécouvre ces vinaigres oubliés, je suis heureux. On peut aller très loin si le produit s’y prête. Mais il faut aussi être capable de faire naître ce produit et de l’amener jusqu’au bout, en espérant obtenir quelque chose de bon. Le job du maître vinaigrier, c’est justement de faire en sorte que cela arrive le plus souvent.”

GRANHOTA : LE GOÛT DES INSTANTS RETROUVÉS

AUDE Actually | Magazine

Sur le site de l’atelier du vinaigre Granhota, découvrez toutes les recettes confectionnées par Laurent Faure et son équipe. Vous pouvez également y trouver le point de vente proche de chez vous, et passer votre commande en ligne.

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Crédits photos

Granhota : le goût des instants retrouvés

Quand certains convoitent son acidité, d’autres préfèrent sa rondeur et sa sucrosité. Mais encore faut-il apprendre à le savourer, au déjeuner, au dîner, ou même au goûter avec un bon café. Au jeu des petits plaisirs gourmands, le vinaigre a encore de beaux jours devant lui. Grâce à la créativité et à l’exigence de Laurent Faure, il va même jusqu’à ressusciter des sensations qu’on pensait définitivement égarées. Il vous suffit de pousser la porte de l’atelier du vinaigre Granhota pour les éprouver.

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La vinaigrerie artisanale Granhota a ouvert ses portes au public pour la première fois en 2014. Située à Coursan, dans le Narbonnais, elle était au départ une cave indépendante dédiée à la vinification. Dès l’entrée, on y découvre des dizaines de fûts entreposés sur près de dix mètres de hauteur. Ces derniers encerclent les vinaigres de vin traditionnels, aromatisés, les balsamiques et les produits vinaigrés originaux conçus par Laurent Faure avec l’appui de son équipe. Et ce, dans le respect des procédés artisanaux ancestraux transmis par les plus grands maîtres vinaigriers.

Si le parfum du lieu titille gentiment les narines, la saveur de chaque création Granhota, elle, révèle toute la singularité du travail de Laurent. Il s’agit d’un travail technique et de longue haleine. Il repose sur sa propre histoire et celle de sa famille, en territoires audois et ailleurs. Mais aussi sur sa conception du vrai et du bon, à l’heure où d’autres persistent à standardiser, à grande échelle, le goût et ses nuances. Résultat : on finit par déguster les vinaigres artisanaux Granhota comme on le ferait avec un grand cru. On apprécie, à leur juste valeur, la générosité et l’allant qu’ils trahissent quant à leur créateur. On profite d’un retour aux sources bien ancré dans son époque, et accessible au plus grand nombre.

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Réaliser ce qui nous manque

Rien ne prédestinait Laurent Faure à devenir maître vinaigrier dans le village qui le vit grandir. C’est, en tous les cas, ce qu’on peut se dire au regard, d’une part, des études supérieures qu’il suivit à l’ENSAE ParisTech, l’école des ingénieurs statisticiens économistes. D’autre part, de ses premières missions de conseil à l’étranger, notamment en Afrique. Oui mais voilà : “L’ouverture m’a plu cinq minutes”, confie-t-il. “Quand on se sent si bien là où on est né, c’est bon d’y revenir. Il y a sans doute des tas de gens dans le monde qui ne peuvent pas en dire autant. Ici, dans l’Aude, on peut. Il fallait que je revienne.”

Laurent rentre définitivement à Coursan en 2013. Il y retrouve “le soleil de son enfance, qui s’était perdu au milieu du gris de Paris”. En outre, il s’accapare les différentes cultures d’entreprise découvertes durant ses voyages pour les mêler à ses connaissances économiques et sociologiques, ainsi qu’à son héritage familial. En l’occurrence, celui d’un grand-père régisseur et d’un autre vigneron, dont les vignes furent reprises par son oncle. Il initie par là même un juste équilibre entre ouverture et enracinement. Dès lors, celui-ci constitue le socle de son approche métier et du projet Granhota.

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La technicité a du bon

“Quand vous goûtez du vinaigre industriel, vous savez que les gens passent à côté de quelque chose. Quant au vinaigre fait maison, ce n’est pas du vinaigre à proprement parler, même s’il est bien meilleur. Il y avait un tel gouffre entre les deux qu’on s’est dit qu’il y avait une place à se faire au milieu.” En partant de ce constat, Laurent Faure et son camarade de promo imaginent une première version du projet sur un bout de papier. “C’était un projet de petits cons, purement économique”, se souvient Laurent avec le sourire. “On alignait des barriques sur des feuilles, mais on ne voyait pas le travail que cela supposerait.”

Une nouvelle version du projet, plus structurée, voit le jour. Laurent repart seul. “Il fallait y aller très progressivement, lentement, à l’image du processus de fabrication du vinaigre. L’idée était de créer un stock petit à petit”, explique-t-il. Avant d’ajouter : “Dans un secteur où l’on considère souvent que le vinaigre, c’est de la bricole, il fallait aussi mettre de la technicité, du professionnalisme et du savoir-faire. Car c’est à cette condition que l’émotion apparaît et qu’il est possible de déguster un vinaigre comme n’importe quel autre produit artisanal.”

Granhota

Acidité et sucrosité : 25 façons de les apprécier

Le chef étoilé Michel Guérard, qui “défendait l’acidité tel un exhausteur de goût important et merveilleux”, a toujours inspiré Laurent Fort.

Ceci dit, il prend également en exemple les vinaigriers italiens et l’intériorité de leurs produits. En outre, les vinaigriers japonais et leur technicité extraordinaire. “La personne chargée de la production est décorrélée des contraintes économiques, souligne-t-il. “Et ça c’est beau.”

Cette veille constante, associée à une sélection fine des produits agricoles entrant dans la composition des vinaigres de vin et balsamiques Granhota, a permis à Laurent d’en concevoir plus de vingt-cinq sortes.

Ainsi, le vinaigre au poivre du Népal et le balsamique au cacao de Trinidad côtoient le vinaigre au miel de Narbonne, au safran des Corbières, celui de Banyuls, et le condiment balsamique à l’abricot et à la figue du Roussillon.

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L’atelier du vinaigre Granhota est devenu un lieu incontournable pour tous les amoureux du terroir. On y croise les fidèles, toujours plus nombreux, qui ne jurent plus que par les vinaigres artisanaux de Laurent pour leurs recettes de fêtes et de tous les jours. Mais aussi les touristes qui profitent d’une visite guidée, à la fois conviviale et instructive, afin de tout savoir de la fabrication des vinaigres Granhota, les différences entre le vinaigre de vin et le vinaigre balsamique, celles entre l’assemblage et la solera. Ou bien encore, l’aromatisation, les drosophiles et la mère de vinaigre. 

“Nous vivons dans un monde où les gens veulent à la fois du vrai et de la facilité”, reconnaît Laurent. “Les industriels savent exploiter cette réalité. Je ne leur jette pas la pierre. Il faut savoir s’adapter. Nous aussi, nous faisons des concessions. D’un côté, nous produisons des vinaigres réguliers, plus simples, à un prix attractif. De l’autre, des vinaigres nobles que je fais puis que j’oublie. Cela me permet de profiter des vertus du temps, tout en m’amusant au quotidien. Et lorsque je redécouvre ces vinaigres oubliés, je suis heureux. On peut aller très loin si le produit s’y prête. Mais il faut aussi être capable de faire naître ce produit et de l’amener jusqu’au bout, en espérant obtenir quelque chose de bon. Le job du maître vinaigrier, c’est justement de faire en sorte que cela arrive le plus souvent.”

GRANHOTA : LE GOÛT DES INSTANTS RETROUVÉS

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Quand certains convoitent son acidité, d’autres préfèrent sa rondeur et sa sucrosité. Mais encore faut-il apprendre à le savourer, au déjeuner, au dîner, ou même au goûter avec un bon café. Au jeu des petits plaisirs gourmands, le vinaigre a encore de beaux jours devant lui. Grâce à la créativité et à l’exigence de Laurent Faure, il va même jusqu’à ressusciter des sensations qu’on pensait définitivement égarées. Il vous suffit de pousser la porte de l’atelier du vinaigre Granhota pour les éprouver.

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La vinaigrerie artisanale Granhota a ouvert ses portes au public pour la première fois en 2014. Située à Coursan, dans le Narbonnais, elle était au départ une cave indépendante dédiée à la vinification. Dès l’entrée, on y découvre des dizaines de fûts entreposés sur près de dix mètres de hauteur. Ces derniers encerclent les vinaigres de vin traditionnels, aromatisés, les balsamiques et les produits vinaigrés originaux conçus par Laurent Faure avec l’appui de son équipe. Et ce, dans le respect des procédés artisanaux ancestraux transmis par les plus grands maîtres vinaigriers.

Si le parfum du lieu titille gentiment les narines, la saveur de chaque création Granhota, elle, révèle toute la singularité du travail de Laurent. Il s’agit d’un travail technique et de longue haleine. Il repose sur sa propre histoire et celle de sa famille, en territoires audois et ailleurs. Mais aussi sur sa conception du vrai et du bon, à l’heure où d’autres persistent à standardiser, à grande échelle, le goût et ses nuances. Résultat : on finit par déguster les vinaigres artisanaux Granhota comme on le ferait avec un grand cru. On apprécie, à leur juste valeur, la générosité et l’allant qu’ils trahissent quant à leur créateur. On profite d’un retour aux sources bien ancré dans son époque, et accessible au plus grand nombre.

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Laurent rentre définitivement à Coursan en 2013. Il y retrouve “le soleil de son enfance, qui s’était perdu au milieu du gris de Paris”. En outre, il s’accapare les différentes cultures d’entreprise découvertes durant ses voyages pour les mêler à ses connaissances économiques et sociologiques, ainsi qu’à son héritage familial. En l’occurrence, celui d’un grand-père régisseur et d’un autre vigneron, dont les vignes furent reprises par son oncle. Il initie par là même un juste équilibre entre ouverture et enracinement. Dès lors, celui-ci constitue le socle de son approche métier et du projet Granhota.

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La technicité a du bon

“Quand vous goûtez du vinaigre industriel, vous savez que les gens passent à côté de quelque chose. Quant au vinaigre fait maison, ce n’est pas du vinaigre à proprement parler, même s’il est bien meilleur. Il y avait un tel gouffre entre les deux qu’on s’est dit qu’il y avait une place à se faire au milieu.” En partant de ce constat, Laurent Faure et son camarade de promo imaginent une première version du projet sur un bout de papier. “C’était un projet de petits cons, purement économique”, se souvient Laurent avec le sourire. “On alignait des barriques sur des feuilles, mais on ne voyait pas le travail que cela supposerait.”

Une nouvelle version du projet, plus structurée, voit le jour. Laurent repart seul. “Il fallait y aller très progressivement, lentement, à l’image du processus de fabrication du vinaigre. L’idée était de créer un stock petit à petit”, explique-t-il. Avant d’ajouter : “Dans un secteur où l’on considère souvent que le vinaigre, c’est de la bricole, il fallait aussi mettre de la technicité, du professionnalisme et du savoir-faire. Car c’est à cette condition que l’émotion apparaît et qu’il est possible de déguster un vinaigre comme n’importe quel autre produit artisanal.”

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Cette veille constante, associée à une sélection fine des produits agricoles entrant dans la composition des vinaigres de vin et balsamiques Granhota, a permis à Laurent d’en concevoir plus de vingt-cinq sortes. Ainsi, le vinaigre au poivre du Népal et le balsamique au cacao de Trinidad côtoient le vinaigre au miel de Narbonne, au safran des Corbières, celui de Banyuls, et le condiment balsamique à l’abricot et à la figue du Roussillon.

des vinaigres qui incarnent la patience

L’atelier du vinaigre Granhota est devenu un lieu incontournable pour tous les amoureux du terroir. On y croise les fidèles, toujours plus nombreux, qui ne jurent plus que par les vinaigres artisanaux de Laurent pour leurs recettes de fêtes et de tous les jours. Mais aussi les touristes qui profitent d’une visite guidée, à la fois conviviale et instructive, afin de tout savoir de la fabrication des vinaigres Granhota, les différences entre le vinaigre de vin et le vinaigre balsamique, celles entre l’assemblage et la solera. Ou bien encore, l’aromatisation, les drosophiles et la mère de vinaigre. 

“Nous vivons dans un monde où les gens veulent à la fois du vrai et de la facilité”, reconnaît Laurent. “Les industriels savent exploiter cette réalité. Je ne leur jette pas la pierre. Il faut savoir s’adapter. Nous aussi, nous faisons des concessions. D’un côté, nous produisons des vinaigres réguliers, plus simples, à un prix attractif. De l’autre, des vinaigres nobles que je fais puis que j’oublie. Cela me permet de profiter des vertus du temps, tout en m’amusant au quotidien. Et lorsque je redécouvre ces vinaigres oubliés, je suis heureux. On peut aller très loin si le produit s’y prête. Mais il faut aussi être capable de faire naître ce produit et de l’amener jusqu’au bout, en espérant obtenir quelque chose de bon. Le job du maître vinaigrier, c’est justement de faire en sorte que cela arrive le plus souvent.”

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