Poterie de la bascule : l’art de faire… envie
À la Poterie de la bascule, les arts de la table, les bijoux et la décoration d’intérieur dévoilent des émotions inattendues. Ils suscitent du plaisir, sans que l’on devine le souvenir qui en est, en réalité, l’instigateur. Il faut dire que Boris Lelong a plus d’un tour dans son sac et sous ses doigts. Il en joue, notamment, pour redonner vie à des objets oubliés, et revisiter nos ustensiles du quotidien par leur fonctionnalité.
Temps de lecture : 6 minutes
À Montolieu, petit village du pays de la Montagne Noire situé à moins de quinze minutes de Carcassonne, les livres et les arts donnent lieu, depuis plusieurs années déjà, à une valorisation singulière du patrimoine culturel et naturel du coin. Ici, la cime des arbres est bien plus haute. L’Alzeau y coule des jours heureux avant de rejoindre La Dure, puis d’alimenter le Canal du Midi. C’est ici que l’artisan potier Boris Lelong a ouvert son atelier boutique : la Poterie de la bascule.
“Je tiens au terme de potier”, explique-t-il. “Je fais des pots, je suis potier.” Le ton n’est pas seulement donné : il reflète également l’approche créative de l’artisan. Si tant est que l’on considère, d’une part, certains éléments de son vécu comme autant de signes avant-coureurs de sa passion pour l’art, le faire et le travail de la terre. D’autre part, sa volonté d’initier le désir chez ses visiteurs, au-delà des seuls besoins auxquels les pièces qu’il y expose sont supposées répondre.
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Boris Lelong
Premiers tours
“Potier, c’est mon seul et unique métier. Cela m’est tombé dessus parce que mes parents sont fans de céramique. Ma mère collectionne les bols : elle doit en avoir près de 400 aujourd’hui. Et quand j’étais petit, nous passions souvent nos week-ends sur les marchés de potiers”, se souvient-il. “Sans oublier les cours de poterie que je suivais durant l’été. J’ai finalement entamé une fac d’arts au Mirail, à Toulouse. C’est en licence que je me suis dit : pourquoi pas faire de la poterie ?”
Boris Lelong réalise son stage de mémoire chez Michel Cohen, un céramiste français reconnu notamment pour ses travaux relatifs à la fusion des éléments minéraux, des cendres et des argiles en cuisson longue. En complément de sa licence d’arts, il décroche son diplôme de métier d’art céramique à Antibes. Finalement, il se rend au Québec pour trois années de formation complémentaire. Il n’en achèvera qu’une : “Cette formation reprenait beaucoup celle que j’avais déjà suivie à Antibes. Et contre toute attente, dans un cadre plutôt rigide. Je n’y ai pas trouvé mon compte.”
Poterie de la bascule
Un détour avant le grand jour
Boris Lelong passe une année sabbatique au Québec après avoir quitté sa formation sur place. Il en profite pour explorer à vélo toute la péninsule de la Gaspésie. “Je savais que je m’installerais à mon compte lorsque je rentrerais en France”, explique-t-il.
De retour en août 2016, il débute la rénovation du garage de ses grands-parents, situé juste en face de l’ancien poids public de Montolieu, qu’on appelait aussi “bascule”. La Poterie de la bascule ouvre pour la première fois ses portes au public le 3 avril 2017.
Chic et authentique
Inspirés notamment par les graffitis illustrés de Keith Haring, les toiles engagées de Jean-Michel Basquiat, les sculptures filiformes d’Alberto Giacometti et la céramique décalée de Jérôme Galvin, les croquis de Boris Lelong reposent sur une inventivité infatigable, en connexion avec l’univers du vivant. Ses motifs ont constamment évolué depuis ses premiers coups de crayon lorsqu’il était enfant. Dans la continuité du thème de l’infiniment petit et de l’infiniment grand, qu’il avait choisi durant ses études universitaires, il crée d’abord une collection d’objets illustrant le monde microbien, comme un clin d’œil au métier de ses parents, techniciens en laboratoire avant leur retraite.
“Deux ans après mon installation à Montolieu, j’ai voulu changer de motifs. Je suis parti sur les légumes, les fruits, les fleurs : ça me parle plus à l’heure actuelle”, confie-t-il. Et pour cause : le potier montolivain est en permanence au contact de la nature, que ce soit au guidon de son vélo électrique ou en cultivant son propre potager à la maison, qu’en dessinant aux abords de la prise d’Alzeau. Tous ses motifs très graphiques, en noir et blanc ou colorés, nécessitent un fond sobre. Dans ce sens, il a toujours privilégié les terres de haute température : le grès blanc, au rendu ivoire, et la porcelaine, plus blanche.
Fait main
Parmi les différentes étapes qui composent le processus de réalisation de chaque objet artisanal, le décor est celle qui prend le plus de temps à Boris. “La valeur de chaque pièce est souvent liée au temps que je passe à la décorer à la main”, souligne-t-il. “Je peux facilement dépasser les deux heures. Ce travail du motif témoigne de ma double casquette, d’une part, d’artisan faiseur. D’autre part, de peintre sur céramique, dont la minutie peut notamment renvoyer à celle d’un aquarelliste.”
En outre, la sélection des teintes valorise la durabilité de l’objet en céramique, qui “peut survivre à la personne qui l’a acheté, parfois pendant plusieurs décennies, si celle-ci en prend soin.” Il s’agit de teintes “de ces temps-là, pas forcément actuelles”, comme l’avance Boris Lelong. Et qui, pourtant, semblent elles-aussi intemporelles. Les couleurs chargées de métaux lourds sont systématiquement recyclées. Qui plus est, chaque objet en contact avec l’alimentation est émaillé afin de préserver la santé de l’utilisateur.
Un cabinet de curiosités
“Il y a des petites choses à découvrir un peu partout. Chaque objet a une fonction, et c’est à travers elle que je le crée. J’aime la façon dont mes clients s’approprient mes réalisations, la manière dont ils les détournent. Cela me donne de nouvelles idées.”
Poterie de la bascule
Quand l'époque s'en mêle
Sur les étagères de la Poterie de la bascule, on trouve des vases, des tasses, des cruches, des saladiers, des coquetiers, et bien sûr, des bols, qui côtoient des nœuds papillon et des boucles d’oreille en céramique, ainsi que de jolis porte-éponges très pratiques. On peut également y découvrir certains ustensiles de nos grands-mères remis au goût du jour, à l’instar d’un entonnoir à confiture et d’une saucière maigre-gras.
En parallèle, l’artisan potier de Montolieu réalise des objets sur commande. Par exemple, des dés à coudre pour les collectionneurs.
“Il y a aussi des objets dont je n’avais jamais entendu parler avant qu’on me les demande. Comme cette assiette espagnole en forme de volcan, commandée par un client fin gourmet”, se rappelle-t-il. “Elle sert à chauffer le jambon Pata Negra à l’aide d’une bougie pour obtenir sa température idéale de dégustation.”
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Poterie de la bascule : l’art de faire… envie
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Visitez la Poterie de la bascule de Boris Lelong, située au 1, rue des Marronniers à Montolieu. Découvrez également sur son compte Instagram ses nouveautés et ses dernières réalisations.
Crédits photos :
- Portrait de Boris Lelong et photos dans l’atelier boutique : @audeactually
- Chic et authentique (triptyque) : @poterie_de_la_bascule
- Espaces publicitaires : @unsplash
Poterie de la bascule : l’art de faire… envie
À la Poterie de la bascule, les arts de la table, les bijoux et la décoration d’intérieur dévoilent des émotions inattendues. Ils suscitent du plaisir, sans que l’on devine le souvenir qui en est, en réalité, l’instigateur. Il faut dire que Boris Lelong a plus d’un tour dans son sac et sous ses doigts. Il en joue, notamment, pour redonner vie à des objets oubliés, et revisiter nos ustensiles du quotidien par leur fonctionnalité.
Temps de lecture : 6 minutes
À Montolieu, petit village du pays de la Montagne Noire situé à moins de quinze minutes de Carcassonne, les livres et les arts donnent lieu, depuis plusieurs années déjà, à une valorisation singulière du patrimoine culturel et naturel du coin. Ici, la cime des arbres est bien plus haute. L’Alzeau y coule des jours heureux avant de rejoindre La Dure, puis d’alimenter le Canal du Midi. C’est ici que l’artisan potier Boris Lelong a ouvert son atelier boutique : la Poterie de la bascule.
“Je tiens au terme de potier”, explique-t-il. “Je fais des pots, je suis potier.” Le ton n’est pas seulement donné : il reflète également l’approche créative de l’artisan. Si tant est que l’on considère, d’une part, certains éléments de son vécu comme autant de signes avant-coureurs de sa passion pour l’art, le faire et le travail de la terre. D’autre part, sa volonté d’initier le désir chez ses visiteurs, au-delà des seuls besoins auxquels les pièces qu’il y expose sont supposées répondre.
Premiers tours
“Potier, c’est mon seul et unique métier. Cela m’est tombé dessus parce que mes parents sont fans de céramique. Ma mère collectionne les bols : elle doit en avoir près de 400 aujourd’hui. Et quand j’étais petit, nous passions souvent nos week-ends sur les marchés de potiers”, se souvient-il. “Sans oublier les cours de poterie que je suivais durant l’été. J’ai finalement entamé une fac d’arts au Mirail, à Toulouse. C’est en licence que je me suis dit : pourquoi pas faire de la poterie ?”
Boris Lelong réalise son stage de mémoire chez Michel Cohen, un céramiste français reconnu notamment pour ses travaux relatifs à la fusion des éléments minéraux, des cendres et des argiles en cuisson longue. En complément de sa licence d’arts, il décroche son diplôme de métier d’art céramique à Antibes. Finalement, il se rend au Québec pour trois années de formation complémentaire. Il n’en achèvera qu’une : “Cette formation reprenait beaucoup celle que j’avais déjà suivie à Antibes. Et contre toute attente, dans un cadre plutôt rigide. Je n’y ai pas trouvé mon compte.”
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Boris Lelong
Un détour avant le grand jour
Boris Lelong passe une année sabbatique au Québec après avoir quitté sa formation sur place. Il en profite pour explorer à vélo toute la péninsule de la Gaspésie. “Je savais que je m’installerais à mon compte lorsque je rentrerais en France”, explique-t-il.
De retour en août 2016, il débute la rénovation du garage de ses grands-parents, situé juste en face de l’ancien poids public de Montolieu, qu’on appelait aussi “bascule”.
La Poterie de la bascule ouvre pour la première fois ses portes au public le 3 avril 2017.
Chic et authentique
Inspirés notamment par les graffitis illustrés de Keith Haring, les toiles engagées de Jean-Michel Basquiat, les sculptures filiformes d’Alberto Giacometti et la céramique décalée de Jérôme Galvin, les croquis de Boris Lelong reposent sur une inventivité infatigable, en connexion avec l’univers du vivant. Ses motifs ont constamment évolué depuis ses premiers coups de crayon lorsqu’il était enfant. Dans la continuité du thème de l’infiniment petit et de l’infiniment grand, qu’il avait choisi durant ses études universitaires, il crée d’abord une collection d’objets illustrant le monde microbien, comme un clin d’œil au métier de ses parents, techniciens en laboratoire avant leur retraite.
“Deux ans après mon installation à Montolieu, j’ai voulu changer de motifs. Je suis parti sur les légumes, les fruits, les fleurs : ça me parle plus à l’heure actuelle”, confie-t-il. Et pour cause : le potier montolivain est en permanence au contact de la nature, que ce soit au guidon de son vélo électrique ou en cultivant son propre potager à la maison, qu’en dessinant aux abords de la prise d’Alzeau. Tous ses motifs très graphiques, en noir et blanc ou colorés, nécessitent un fond sobre. Dans ce sens, il a toujours privilégié les terres de haute température : le grès blanc, au rendu ivoire, et la porcelaine, plus blanche.
Fait main
Parmi les différentes étapes qui composent le processus de réalisation de chaque objet artisanal, le décor est celle qui prend le plus de temps à Boris. “La valeur de chaque pièce est souvent liée au temps que je passe à la décorer à la main”, souligne-t-il. “Je peux facilement dépasser les deux heures. Ce travail du motif témoigne de ma double casquette, d’une part, d’artisan faiseur. D’autre part, de peintre sur céramique, dont la minutie peut notamment renvoyer à celle d’un aquarelliste.”
En outre, la sélection des teintes valorise la durabilité de l’objet en céramique, qui “peut survivre à la personne qui l’a acheté, parfois pendant plusieurs décennies, si celle-ci en prend soin.” Il s’agit de teintes “de ces temps-là, pas forcément actuelles”, comme l’avance Boris Lelong. Et qui, pourtant, semblent elles-aussi intemporelles. Les couleurs chargées de métaux lourds sont systématiquement recyclées. Qui plus est, chaque objet en contact avec l’alimentation est émaillé afin de préserver la santé de l’utilisateur.
Cabinet de curiosités
“Il y a des petites choses à découvrir un peu partout. Chaque objet a une fonction, et c’est à travers elle que je le crée. J’aime la façon dont mes clients s’approprient mes réalisations, la manière dont ils les détournent. Cela me donne de nouvelles idées.”
Poterie de la bascule
Quand l'époque s'en mêle
Sur les étagères de la Poterie de la bascule, on trouve des vases, des tasses, des cruches, des saladiers, des coquetiers, et bien sûr, des bols, qui côtoient des nœuds papillon et des boucles d’oreille en céramique, ainsi que de jolis porte-éponges très pratiques.
On peut également y découvrir certains ustensiles de nos grands-mères remis au goût du jour, à l’instar d’un entonnoir à confiture et d’une saucière maigre-gras.
En parallèle, l’artisan potier de Montolieu réalise des objets sur commande. Par exemple, des dés à coudre pour les collectionneurs. “Il y a aussi des objets dont je n’avais jamais entendu parler avant qu’on me les demande. Comme cette assiette espagnole en forme de volcan, commandée par un client fin gourmet”, se rappelle-t-il. “Elle sert à chauffer le jambon Pata Negra à l’aide d’une bougie pour obtenir sa température idéale de dégustation.”
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À la Poterie de la bascule, les arts de la table, les bijoux et la décoration d’intérieur dévoilent des émotions inattendues. Ils suscitent du plaisir, sans que l’on devine le souvenir qui en est, en réalité, l’instigateur. Il faut dire que Boris Lelong a plus d’un tour dans son sac et sous ses doigts. Il en joue, notamment, pour redonner vie à des objets oubliés, et revisiter nos ustensiles du quotidien par leur fonctionnalité.
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À Montolieu, petit village du pays de la Montagne Noire situé à moins de quinze minutes de Carcassonne, les livres et les arts donnent lieu, depuis plusieurs années déjà, à une valorisation singulière du patrimoine culturel et naturel du coin. Ici, la cime des arbres est bien plus haute. L’Alzeau y coule des jours heureux avant de rejoindre La Dure, puis d’alimenter le Canal du Midi. C’est ici que l’artisan potier Boris Lelong a ouvert son atelier boutique : la Poterie de la bascule.
“Je tiens au terme de potier”, explique-t-il. “Je fais des pots, je suis potier.” Le ton n’est pas seulement donné : il reflète également l’approche créative de l’artisan. Si tant est que l’on considère, d’une part, certains éléments de son vécu comme autant de signes avant-coureurs de sa passion pour l’art, le faire et le travail de la terre. D’autre part, sa volonté d’initier le désir chez ses visiteurs, au-delà des seuls besoins auxquels les pièces qu’il y expose sont supposées répondre.
Boris Lelong
Premiers tours
“Potier, c’est mon seul et unique métier. Cela m’est tombé dessus parce que mes parents sont fans de céramique. Ma mère collectionne les bols : elle doit en avoir près de 400 aujourd’hui. Et quand j’étais petit, nous passions souvent nos week-ends sur les marchés de potiers”, se souvient-il. “Sans oublier les cours de poterie que je suivais durant l’été. J’ai finalement entamé une fac d’arts au Mirail, à Toulouse. C’est en licence que je me suis dit : pourquoi pas faire de la poterie ?”
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Boris Lelong passe une année sabbatique au Québec après avoir quitté sa formation sur place. Il en profite pour explorer à vélo toute la péninsule de la Gaspésie. “Je savais que je m’installerais à mon compte lorsque je rentrerais en France”, explique-t-il. De retour en août 2016, il débute la rénovation du garage de ses grands-parents, situé juste en face de l’ancien poids public de Montolieu, qu’on appelait aussi “bascule”. La Poterie de la bascule ouvre pour la première fois ses portes au public le 3 avril 2017.
Poterie de la bascule
Chic et authentique
Inspirés notamment par les graffitis illustrés de Keith Haring, les toiles engagées de Jean-Michel Basquiat, les sculptures filiformes d’Alberto Giacometti et la céramique décalée de Jérôme Galvin, les croquis de Boris Lelong reposent sur une inventivité infatigable, en connexion avec l’univers du vivant. Ses motifs ont constamment évolué depuis ses premiers coups de crayon lorsqu’il était enfant. Dans la continuité du thème de l’infiniment petit et de l’infiniment grand, qu’il avait choisi durant ses études universitaires, il crée d’abord une collection d’objets illustrant le monde microbien, comme un clin d’œil au métier de ses parents, techniciens en laboratoire avant leur retraite.
“Deux ans après mon installation à Montolieu, j’ai voulu changer de motifs. Je suis parti sur les légumes, les fruits, les fleurs : ça me parle plus à l’heure actuelle”, confie-t-il. Et pour cause : le potier montolivain est en permanence au contact de la nature, que ce soit au guidon de son vélo électrique ou en cultivant son propre potager à la maison, qu’en dessinant aux abords de la prise d’Alzeau. Tous ses motifs très graphiques, en noir et blanc ou colorés, nécessitent un fond sobre. Dans ce sens, il a toujours privilégié les terres de haute température : le grès blanc, au rendu ivoire, et la porcelaine, plus blanche.
Fait main
Parmi les différentes étapes qui composent le processus de réalisation de chaque objet artisanal, le décor est celle qui prend le plus de temps à Boris. “La valeur de chaque pièce est souvent liée au temps que je passe à la décorer à la main”, souligne-t-il. “Je peux facilement dépasser les deux heures. Ce travail du motif témoigne de ma double casquette, d’une part, d’artisan faiseur. D’autre part, de peintre sur céramique, dont la minutie peut notamment renvoyer à celle d’un aquarelliste.”
En outre, la sélection des teintes valorise la durabilité de l’objet en céramique, qui “peut survivre à la personne qui l’a acheté, parfois pendant plusieurs décennies, si celle-ci en prend soin.” Il s’agit de teintes “de ces temps-là, pas forcément actuelles”, comme l’avance Boris Lelong. Et qui, pourtant, semblent elles-aussi intemporelles. Les couleurs chargées de métaux lourds sont systématiquement recyclées. Qui plus est, chaque objet en contact avec l’alimentation est émaillé afin de préserver la santé de l’utilisateur.
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Poterie de la bascule
Quand l’époque s’en mêle
Boris Lelong a fait de son atelier boutique un véritable cabinet de curiosités. “Il y a des petites choses à découvrir un peu partout. Chaque objet a une fonction, et c’est à travers elle que je le crée. J’aime la façon dont mes clients s’approprient mes réalisations, la manière dont ils les détournent. Cela me donne de nouvelles idées.”
Sur les étagères de la Poterie de la bascule, on trouve des vases, des tasses, des cruches, des saladiers, des coquetiers, et bien sûr, des bols, qui côtoient des nœuds papillon et des boucles d’oreille en céramique, ainsi que de jolis porte-éponges très pratiques. On peut également y découvrir certains ustensiles de nos grands-mères remis au goût du jour, à l’instar d’un entonnoir à confiture et d’une saucière maigre-gras.
En parallèle, l’artisan potier de Montolieu réalise des objets sur commande. Par exemple, des dés à coudre pour les collectionneurs. “Il y a aussi des objets dont je n’avais jamais entendu parler avant qu’on me les demande. Comme cette assiette espagnole en forme de volcan, commandée par un client fin gourmet”, se rappelle-t-il. “Elle sert à chauffer le jambon Pata Negra à l’aide d’une bougie pour obtenir sa température idéale de dégustation.”
Poterie de la bascule : l’art de faire… envie
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