Elise Alignan
Atelier Recomposée | Carcassonne
Jusqu'à la dernière poussière

Dans l’atelier de mosaïque d’Elise Alignan, on rencontre dès l’entrée de drôles de créatures japonaises, les yokais, qui scrutent des poissons d’eau douce en marbre nageant sur le mur d’en face. On croise aussi le sourire des petits et des grands, venus prendre un cours dans la bonne humeur. Ici, l’inertie de la pierre et du verre n’est plus qu’un lointain souvenir. Ils vibrent et prennent vie au gré des rêves de l’artisan mosaïste.
Les premières traces de la mosaïque sont apparues en Mésopotamie à la fin du quatrième millénaire avant J.C. Les Grecs et les Romains se l’approprièrent à leur tour, quelques siècles plus tard, pour habiller temples et demeures des visages de leurs dieux et des récits de leurs héros mythologiques.
La technique de la mosaïque ne cesse d’évoluer par la suite, notamment à travers l’iconographie religieuse. La mosaïque est un art très prisé à Byzance au neuvième siècle de notre ère. Les Musulmans l’emploient aussi pour sublimer l’extérieur des mosquées et la décoration d’intérieur de leurs palais. Au début du dix-neuvième siècle, l’avènement du style Art Déco, ainsi que la découverte de nouveaux matériaux et de motifs inédits, concourent à la réappropriation de la mosaïque par des architectes et artistes de renom, à l’instar de Gaudi et Chagall.
Ce que l’on retient de la mosaïque, c’est son intemporalité. Et plus précisément, les liens qu’elle permit de tisser entre les hommes, leur époque, leurs émotions. Et cela se vérifie, une fois de plus, à travers l’histoire de la mosaïste carcassonnaise Elise Alignan.
Elise Alignan
Ses choix qui la (re)composent
Avant de couper marbres, pierres et verres à vitrail ou à mosaïque, Elise Alignan était médecin généraliste. “Enfant, j’étais déjà très créative. Mais je voulais devenir médecin depuis toujours”, explique-t-elle. “J’ai eu la chance de réaliser ce premier rêve. C’était un véritable choix qui m’a composée, avant de me recomposer autrement.”
En effet, à la suite d’une maladie, elle initie en 2015 sa reconversion professionnelle. “Je suis ressortie très diminuée de cet épisode de ma vie. Le travail de la main a été une étape importante après avoir été lâchée par mon corps. Cela m’a permis d’en reprendre les rênes dans la limite de ses capacités, en l’écoutant beaucoup plus. En outre, de regagner l’estime de moi-même.”
Réalisation audiovisuelle
Rogers Prod
Et si on commençait par vous ?
Je m’appelle Stéphane Sauval. J’ai fait ma vie dans l’audiovisuel français. J’ai créé ROGERS PROD pour réaliser des contenus audiovisuels qui donnent du sens à la communication de votre entreprise, en animant votre offre commerciale de manière créative, pertinente et stratégique. Films, reportages, podcasts, réseaux sociaux, vues par drone : je suis à votre disposition pour une première étude personnalisée de votre projet.
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À partir de 0,09 € par vue
Vous souhaitez communiquer sur vos produits et vos services tout en appuyant l’image de marque de votre enseigne sur les réseaux sociaux ? Vous recherchez des relais médias disposant d’une charte éditoriale et d’un positionnement axés sur l’humain et les savoir-faire, ainsi que sur la mise en avant du patrimoine culturel et naturel de l’Aude ? Dès aujourd’hui, intégrez les Reels Instagram AUDE Actually à votre stratégie média globale.
L’Aude d’une
nouvelle vie
Originaire de Limoges, Elise Alignan profite de cette reconversion pour s’installer avec son conjoint et son fils à Bram, dans le Lauragais. Ils y ont déjà des attaches familiales et des amis. En parallèle, Elise nourrit en secret l’espoir d’intégrer l’Institut des métiers d’art et de l’artisanat d’art (IMARA) de Revel. “Je ne savais pas encore ce que j’allais y faire, mais je voulais absolument y être”, confie-t-elle.
“Un jour, j’ai acheté une pince. J’ai commencé un petit scarabé, ma première mosaïque. Je l’ai finie à cinq heures du matin. Il s’est passé quelque chose de physique. De là, j’ai su que la mosaïque était faite pour moi, et je suis entrée à l’IMARA.”
Aude Actually | L'Aude, en vrai
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Soyez toujours à la page, c'est gratuit
Elise Alignan
À fleur de pierre
Durant sa formation à l’IMARA de Revel, Elise Alignan parfait son approche technique et créative auprès de plusieurs autres artisans mosaïstes et plasticiens. “Sylvie Potier était la première. J’étais encore un peu naïve dans mon approche créative. Elle m’a appris à marcher. Rozenn Alapetite, quant à elle, m’a enseigné l’audace. Sa forte personnalité m’a beaucoup inspirée. Enfin, avec Laure Tuloup, j’ai eu l’opportunité d’approfondir la mosaïque romaine et le maniement de la marteline. Elle m’a transmis sa rigueur. Toutes les trois, dans leur façon d’aborder leur métier, ont été très complémentaires.”
En parallèle, Elise prend le temps d’approfondir ses connaissances en histoire de l’art, ce que son emploi du temps de médecin ne lui permettait pas de faire. Parmi ses principales références, elle cite notamment les travaux du peintre et sculpteur français d’origine biélorusse, Ossip Zadkine, les œuvres fantomatiques de Marc Petit. Ou bien encore, les réalisations modernes et engagées du mosaïste italien Lucas Barberini, né à Ravenne, l’une des grandes patries historiques de la mosaïque.
Elise Alignan
Projeter les évolutions sociétales qui la concernent
Pour Elise Alignan, “le mosaïste utilise des techniques anciennes, patrimoniales même, pour pouvoir décrire ce qui l’entoure. C’est ce que j’aime. Travailler avec des outils antiques qui permettent de montrer les réalités d’aujourd’hui.” Dans cette perspective, elle mise sur son esprit d’enquête ainsi que sur ses aptitudes en visioconstruction. “Cela aide vraiment. Entre autres, pour manipuler les objets dans l’espace, que ce soit par le dessin, ou seulement de façon cérébrale. Il s’agit d’appréhender cet espace pour y inclure un morceau de mosaïque, mais aussi de le construire sur un autre objet que l’on a en face de soi.”
En outre, elle s’appuie sur son observation du monde et de notre société pour animer les causes qu’elle défend. “Ce que je transmets, ça ne vient pas de n’importe où”, admet-elle. “Si j’adore ramasser du bois flotté en hiver à Gruissan pour certains de mes travaux, c’est pour témoigner de mon attachement à la vie sauvage et à l’environnement. Quand je réalise un portrait de l’actrice Delphine Seyrig, une militante féministe majeure, ce n’est pas innocent. Et quand je représente un couple de femmes à la gaypride de Carcassonne, ce n’est pas par hasard non plus.”
Exposer le partage
Elise Alignan expose régulièrement ses réalisations dans l’Aude. En 2022 et en 2024, elle a également eu l’opportunité de participer à la biennale internationale de la mosaïque organisée à Chartres. Elle y a notamment croisé MifaMosa, le mosaïste et street-artiste d’Orléans, connu pour ses clins d’œil urbains amusants. Mais aussi Philippe Ronsa, médaille d’or du Meilleur ouvrier de France en 1976.
De plus, la dernière édition de cet événement lui a permis, non sans fierté, de présenter la proposition artistique de l’une de ses élèves.
Elise Alignan
Le récit
de l'objet
“Ce que j’aime dans mon travail, c’est le partage”, confie Elise. “Partager les techniques, les savoir-faire, les inspirations, que ce soit par les cours ou avec mes pièces artisanales. Je ne suis pas jalouse de mes secrets. Donner des cours me permet de stimuler ma créativité et d’élargir mes centres d’intérêt. Chaque cours est l’occasion de proposer des méthodes d’apprentissage et une direction adaptées à chaque public. Je progresse continuellement par les solutions que j’apporte à mes élèves. C’est très enrichissant, humainement et artistiquement. Ce sont des moments joyeux qui sont devenus essentiels dans mon activité.”
Organisés durant toute l’année, y compris pendant une bonne partie des vacances scolaires, les cours de mosaïque d’Elise Alignan offrent une expérience ludique et (ré)créative aux enfants. Quant aux adultes, ils y vivent un moment de bien-être après une journée de travail bien remplie. Ces cours perpétuent, à leur manière, les liens que la mosaïque tissent depuis si longtemps entre les hommes, leur époque, leurs émotions. Au même titre que l’histoire que raconte Elise Alignan à travers chacune de ses réalisations, et que ses clients, tout comme ses élèves, finissent par poursuivre d’eux-mêmes.
Aude Actually | L'aude en vrai
Elise Alignan
Jusqu'à la dernière poussière
PHOTOS
- Portraits et réalisations d’Elise Alignan : @audeactually
- Yokai : @elisealignan
À deux pas de l'atelier d'Elise, on vous recommande aussi ces deux expériences qui devraient vous plaire :

Patrimoine culturel
L'abbaye de Saint-Hilaire
Une histoire au conditionnel
Il existe bien des manières de visiter l’abbaye de Saint-Hilaire. On peut y prendre en une heure des clichés de vacances exceptionnels qui nourriront nos réseaux sociaux préférés. On peut aussi y prendre son temps, afin de découvrir tous les trésors qu’elle recèle, les vies qui l’ont animée et qui l’animent encore aujourd’hui. Enfin, on peut y cheminer comme on cheminerait jusqu’à notre intériorité.
Nature | à 20 minutes de carcassonne
La Grotte de Limousis
Les reflets du temps

Nos ancêtres de la Préhistoire qui y trouvaient refuge vous entendent de loin. Ils perçoivent les craintes qu’éprouvent encore certains de déambuler dans ses couloirs souterrains. Ils sourient aussi en imaginant vos enfants ébahis, à la seule évocation de l’ours des cavernes qui, le premier, s’y fraya un chemin. À votre tour, franchissez le seuil de la grotte de Limousis. Inscrivez vos pas dans les leurs, puis laissez-vous charmer par les beautés de ce joyau du patrimoine naturel audois.
Elise Alignan
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Jusqu’à la dernière poussière

Dans l’atelier de mosaïque d’Elise Alignan, on rencontre dès l’entrée de drôles de créatures japonaises, les yokais, qui scrutent des poissons d’eau douce en marbre nageant sur le mur d’en face. On croise aussi le sourire des petits et des grands, venus prendre un cours dans la bonne humeur. Ici, l’inertie de la pierre et du verre n’est plus qu’un lointain souvenir. Ils vibrent et prennent vie au gré des rêves de l’artisan mosaïste.
Les premières traces de la mosaïque sont apparues en Mésopotamie à la fin du quatrième millénaire avant J.C. Les Grecs et les Romains se l’approprièrent à leur tour, quelques siècles plus tard, pour habiller temples et demeures des visages de leurs dieux et des récits de leurs héros mythologiques.
La technique de la mosaïque ne cesse d’évoluer par la suite, notamment à travers l’iconographie religieuse. La mosaïque est un art très prisé à Byzance au neuvième siècle de notre ère. Les Musulmans l’emploient aussi pour sublimer l’extérieur des mosquées et la décoration d’intérieur de leurs palais. Au début du dix-neuvième siècle, l’avènement du style Art Déco, ainsi que la découverte de nouveaux matériaux et de motifs inédits, concourent à la réappropriation de la mosaïque par des architectes et artistes de renom, à l’instar de Gaudi et Chagall.
Ce que l’on retient de la mosaïque, c’est son intemporalité. Et plus précisément, les liens qu’elle permit de tisser entre les hommes, leur époque, leurs émotions. Et cela se vérifie, une fois de plus, à travers l’histoire de la mosaïste carcassonnaise Elise Alignan.
Elise Alignan
Ses choix qui la (re)composent
Avant de couper marbres, pierres et verres à vitrail ou à mosaïque, Elise Alignan était médecin généraliste. “Enfant, j’étais déjà très créative. Mais je voulais devenir médecin depuis toujours”, explique-t-elle. “J’ai eu la chance de réaliser ce premier rêve. C’était un véritable choix qui m’a composée, avant de me recomposer autrement.”
En effet, à la suite d’une maladie, elle initie en 2015 sa reconversion professionnelle. “Je suis ressortie très diminuée de cet épisode de ma vie. Le travail de la main a été une étape importante après avoir été lâchée par mon corps. Cela m’a permis d’en reprendre les rênes dans la limite de ses capacités, en l’écoutant beaucoup plus. En outre, de regagner l’estime de moi-même.”
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Je m’appelle Stéphane Sauval. J’ai fait ma vie dans l’audiovisuel français. J’ai créé ROGERS PROD pour réaliser des contenus audiovisuels qui donnent du sens à la communication de votre entreprise, en animant votre offre commerciale de manière créative, pertinente et stratégique. Films, reportages, podcasts, réseaux sociaux, vues par drone : je suis à votre disposition pour une première étude personnalisée.
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“Un jour, j’ai acheté une pince. J’ai commencé un petit scarabé, ma première mosaïque. Je l’ai finie à cinq heures du matin. Il s’est passé quelque chose de physique. De là, j’ai su que la mosaïque était faite pour moi, et je suis entrée à l’IMARA.”
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Durant sa formation à l’IMARA de Revel, Elise Alignan parfait son approche technique et créative auprès de plusieurs autres artisans mosaïstes et plasticiens. “Sylvie Potier était la première. J’étais encore un peu naïve dans mon approche créative. Elle m’a appris à marcher. Rozenn Alapetite, quant à elle, m’a enseigné l’audace. Sa forte personnalité m’a beaucoup inspirée. Enfin, avec Laure Tuloup, j’ai eu l’opportunité d’approfondir la mosaïque romaine et le maniement de la marteline. Elle m’a transmis sa rigueur. Toutes les trois, dans leur façon d’aborder leur métier, ont été très complémentaires.”
En parallèle, Elise prend le temps d’approfondir ses connaissances en histoire de l’art, ce que son emploi du temps de médecin ne lui permettait pas de faire. Parmi ses principales références, elle cite notamment les travaux du peintre et sculpteur français d’origine biélorusse, Ossip Zadkine, les œuvres fantomatiques de Marc Petit. Ou bien encore, les réalisations modernes et engagées du mosaïste italien Lucas Barberini, né à Ravenne, l’une des grandes patries historiques de la mosaïque.
Projeter les évolutions sociétales qui la concernent
Pour Elise Alignan, “le mosaïste utilise des techniques anciennes, patrimoniales même, pour pouvoir décrire ce qui l’entoure. C’est ce que j’aime. Travailler avec des outils antiques qui permettent de montrer les réalités d’aujourd’hui.” Dans cette perspective, elle mise sur son esprit d’enquête ainsi que sur ses aptitudes en visioconstruction. “Cela aide vraiment. Entre autres, pour manipuler les objets dans l’espace, que ce soit par le dessin, ou seulement de façon cérébrale. Il s’agit d’appréhender cet espace pour y inclure un morceau de mosaïque, mais aussi de le construire sur un autre objet que l’on a en face de soi.”
En outre, elle s’appuie sur son observation du monde et de notre société pour animer les causes qu’elle défend. “Ce que je transmets, ça ne vient pas de n’importe où”, admet-elle. “Si j’adore ramasser du bois flotté en hiver à Gruissan pour certains de mes travaux, c’est pour témoigner de mon attachement à la vie sauvage et à l’environnement. Quand je réalise un portrait de l’actrice Delphine Seyrig, une militante féministe majeure, ce n’est pas innocent. Et quand je représente un couple de femmes à la gaypride de Carcassonne, ce n’est pas par hasard non plus.”
Elise Alignan
Exposer le partage
Elise Alignan expose régulièrement ses réalisations dans l’Aude. En 2022 et en 2024, elle a également eu l’opportunité de participer à la biennale internationale de la mosaïque organisée à Chartres. Elle y a notamment croisé MifaMosa, le mosaïste et street-artiste d’Orléans, connu pour ses clins d’œil urbains amusants. Mais aussi Philippe Ronsa, médaille d’or du Meilleur ouvrier de France en 1976.
De plus, la dernière édition de cet événement lui a permis, non sans fierté, de présenter la proposition artistique de l’une de ses élèves.
Elise Alignan
Le récit
de l’objet
“Ce que j’aime dans mon travail, c’est le partage”, confie Elise. “Partager les techniques, les savoir-faire, les inspirations, que ce soit par les cours ou avec mes pièces artisanales. Je ne suis pas jalouse de mes secrets. Donner des cours me permet de stimuler ma créativité et d’élargir mes centres d’intérêt. Chaque cours est l’occasion de proposer des méthodes d’apprentissage et une direction adaptées à chaque public. Je progresse continuellement par les solutions que j’apporte à mes élèves. C’est très enrichissant, humainement et artistiquement. Ce sont des moments joyeux qui sont devenus essentiels dans mon activité.”
Organisés durant toute l’année, y compris pendant une bonne partie des vacances scolaires, les cours de mosaïque d’Elise Alignan offrent une expérience ludique et (ré)créative aux enfants. Quant aux adultes, ils y vivent un moment de bien-être après une journée de travail bien remplie. Ces cours perpétuent, à leur manière, les liens que la mosaïque tissent depuis si longtemps entre les hommes, leur époque, leurs émotions. Au même titre que l’histoire que raconte Elise Alignan à travers chacune de ses réalisations, et que ses clients, tout comme ses élèves, finissent par poursuivre d’eux-mêmes.
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Il existe bien des manières de la visiter. On peut y prendre en une heure des clichés de vacances exceptionnels qui nourriront nos réseaux sociaux préférés. Ou y prendre son temps, afin de découvrir tous ses trésors, les vies qui l’ont animée. Enfin, on peut y cheminer comme on cheminerait jusqu’à notre intériorité.
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Grotte de Limousis
Les reflets du temps

Nos ancêtres de la Préhistoire qui y trouvaient refuge vous entendent de loin. Ils perçoivent les craintes qu’éprouvent encore certains de déambuler dans ses couloirs souterrains. Ils sourient aussi en imaginant vos enfants ébahis, à la seule évocation de l’ours des cavernes qui, le premier, s’y fraya un chemin. À votre tour, franchissez le seuil de la grotte de Limousis. Laissez-vous charmer par les beautés de ce joyau du patrimoine naturel audois.
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Dans l’atelier de mosaïque d’Elise Alignan, on rencontre dès l’entrée de drôles de créatures japonaises, les yokais, qui scrutent des poissons d’eau douce en marbre nageant sur le mur d’en face. On croise aussi le sourire des petits et des grands, venus prendre un cours dans la bonne humeur. Ici, l’inertie de la pierre et du verre n’est plus qu’un lointain souvenir. Ils vibrent et prennent vie au gré des rêves de l’artisan mosaïste.
Les premières traces de la mosaïque sont apparues en Mésopotamie à la fin du quatrième millénaire avant J.C. Les Grecs et les Romains se l’approprièrent à leur tour, quelques siècles plus tard, pour habiller temples et demeures des visages de leurs dieux et des récits de leurs héros mythologiques.
La technique de la mosaïque ne cesse d’évoluer par la suite, notamment à travers l’iconographie religieuse. La mosaïque est un art très prisé à Byzance au neuvième siècle de notre ère. Les Musulmans l’emploient aussi pour sublimer l’extérieur des mosquées et la décoration d’intérieur de leurs palais. Au début du dix-neuvième siècle, l’avènement du style Art Déco, ainsi que la découverte de nouveaux matériaux et de motifs inédits, concourent à la réappropriation de la mosaïque par des architectes et artistes de renom, à l’instar de Gaudi et Chagall.
Ce que l’on retient de la mosaïque, c’est son intemporalité. Et plus précisément, les liens qu’elle permit de tisser entre les hommes, leur époque, leurs émotions. Et cela se vérifie, une fois de plus, à travers l’histoire de la mosaïste carcassonnaise Elise Alignan.
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En effet, à la suite d’une maladie, elle initie en 2015 sa reconversion professionnelle. “Je suis ressortie très diminuée de cet épisode de ma vie. Le travail de la main a été une étape importante après avoir été lâchée par mon corps. Cela m’a permis d’en reprendre les rênes dans la limite de ses capacités, en l’écoutant beaucoup plus. En outre, de regagner l’estime de moi-même.”
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Je m’appelle Stéphane Sauval. J’ai fait ma vie dans l’audiovisuel français. J’ai créé ROGERS PROD pour réaliser des contenus audiovisuels qui donnent du sens à la communication de votre entreprise, en animant votre offre commerciale de manière créative, pertinente et stratégique. Films, reportages, podcasts, réseaux sociaux, vues par drone : je suis à votre disposition pour une première étude personnalisée.

L’Aude d’une nouvelle vie
Originaire de Limoges, Elise Alignan profite de cette reconversion pour s’installer avec son conjoint et son fils à Bram, dans le Lauragais. Ils y ont déjà des attaches familiales et des amis. En parallèle, Elise nourrit en secret l’espoir d’intégrer l’Institut des métiers d’art et de l’artisanat d’art (IMARA) de Revel. “Je ne savais pas encore ce que j’allais y faire, mais je voulais absolument y être”, confie-t-elle.
“Un jour, j’ai acheté une pince. J’ai commencé un petit scarabé, ma première mosaïque. Je l’ai finie à cinq heures du matin. Il s’est passé quelque chose de physique. De là, j’ai su que la mosaïque était faite pour moi, et je suis entrée à l’IMARA.”
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En parallèle, Elise prend le temps d’approfondir ses connaissances en histoire de l’art, ce que son emploi du temps de médecin ne lui permettait pas de faire. Parmi ses principales références, elle cite notamment les travaux du peintre et sculpteur français d’origine biélorusse, Ossip Zadkine, les œuvres fantomatiques de Marc Petit. Ou bien encore, les réalisations modernes et engagées du mosaïste italien Lucas Barberini, né à Ravenne, l’une des grandes patries historiques de la mosaïque.
Projeter les évolutions sociétales qui la concernent
Pour Elise Alignan, “le mosaïste utilise des techniques anciennes, patrimoniales même, pour pouvoir décrire ce qui l’entoure. C’est ce que j’aime. Travailler avec des outils antiques qui permettent de montrer les réalités d’aujourd’hui.” Dans cette perspective, elle mise sur son esprit d’enquête ainsi que sur ses aptitudes en visioconstruction. “Cela aide vraiment. Entre autres, pour manipuler les objets dans l’espace, que ce soit par le dessin, ou seulement de façon cérébrale. Il s’agit d’appréhender cet espace pour y inclure un morceau de mosaïque, mais aussi de le construire sur un autre objet que l’on a en face de soi.”
En outre, elle s’appuie sur son observation du monde et de notre société pour animer les causes qu’elle défend. “Ce que je transmets, ça ne vient pas de n’importe où”, admet-elle. “Si j’adore ramasser du bois flotté en hiver à Gruissan pour certains de mes travaux, c’est pour témoigner de mon attachement à la vie sauvage et à l’environnement. Quand je réalise un portrait de l’actrice Delphine Seyrig, une militante féministe majeure, ce n’est pas innocent. Et quand je représente un couple de femmes à la gaypride de Carcassonne, ce n’est pas par hasard non plus.”
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Elise Alignan expose régulièrement ses réalisations dans l’Aude. En 2022 et en 2024, elle a également eu l’opportunité de participer à la biennale internationale de la mosaïque organisée à Chartres. Elle y a notamment croisé MifaMosa, le mosaïste et street-artiste d’Orléans, connu pour ses clins d’œil urbains amusants. Mais aussi Philippe Ronsa, médaille d’or du Meilleur ouvrier de France en 1976.
De plus, la dernière édition de cet événement lui a permis, non sans fierté, de présenter la proposition artistique de l’une de ses élèves.

Le récit de l’objet
“Ce que j’aime dans mon travail, c’est le partage”, confie Elise. “Partager les techniques, les savoir-faire, les inspirations, que ce soit par les cours ou avec mes pièces artisanales. Je ne suis pas jalouse de mes secrets. Donner des cours me permet de stimuler ma créativité et d’élargir mes centres d’intérêt. Chaque cours est l’occasion de proposer des méthodes d’apprentissage et une direction adaptées à chaque public. Je progresse continuellement par les solutions que j’apporte à mes élèves. C’est très enrichissant, humainement et artistiquement. Ce sont des moments joyeux qui sont devenus essentiels dans mon activité.”
Organisés durant toute l’année, y compris pendant une bonne partie des vacances scolaires, les cours de mosaïque d’Elise Alignan offrent une expérience ludique et (ré)créative aux enfants. Quant aux adultes, ils y vivent un moment de bien-être après une journée de travail bien remplie. Ces cours perpétuent, à leur manière, les liens que la mosaïque tissent depuis si longtemps entre les hommes, leur époque, leurs émotions. Au même titre que l’histoire que raconte Elise Alignan à travers chacune de ses réalisations, et que ses clients, tout comme ses élèves, finissent par poursuivre d’eux-mêmes.
Aude Actually
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À deux pas de l'atelier d'Elise, on vous recommande aussi ces deux expériences qui devraient vous plaire :

Patrimoine culturel
Abbaye de Saint-Hilaire
Une histoire au conditionnel
Il existe bien des manières de visiter l’abbaye de Saint-Hilaire. On peut y prendre en une heure des clichés de vacances exceptionnels qui nourriront nos réseaux sociaux préférés. On peut aussi y prendre son temps, afin de découvrir tous les trésors qu’elle recèle, les vies qui l’ont animée et qui l’animent encore aujourd’hui. Enfin, on peut y cheminer comme on cheminerait jusqu’à notre intériorité, pour saisir le sens des luttes qui nous ont traversés, avant de poursuivre l’écriture de notre propre histoire à tous les temps d’une paix retrouvée.

à 20 min de carcassonne
Grotte de Limousis
Les reflets du temps
Nos ancêtres de la Préhistoire qui y trouvaient refuge vous entendent de loin. Ils perçoivent les craintes qu’éprouvent encore certains de déambuler dans ses couloirs souterrains. Ils sourient aussi en imaginant vos enfants ébahis, à la seule évocation de l’ours des cavernes qui, le premier, s’y fraya un chemin. À votre tour, franchissez le seuil de la grotte de Limousis. Inscrivez vos pas dans les leurs, puis laissez-vous charmer par les beautés de ce joyau du patrimoine naturel audois.