Ranch du Madres : les voyages de Doty Flint
On observe, on s’approche. On échange un premier regard, on se salue. Puis on tend sa main pour une première caresse sur son chanfrein. On reste là à se parler, alors que d’autres chevaux s’approchent pour faire connaissance à leur tour. Et dans ce décor de montagne, on saisit le sens de ce qui nous dépasse, ainsi que toute sa beauté. Bienvenue au Ranch du Madres, le point de départ d’une chevauchée que vous n’êtes pas prêt d’oublier.
Film : 6 minutes | Temps de lecture : 5 minutes
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Communiquez sur votre marque, vos produits et vos valeurs, au début et à la fin de ce film.
Au téléphone, Doty Flint, fondatrice et gérante du Ranch du Madres. On voulait s’évader, le temps d’une journée, avec ses chevaux. S’aventurer dans les bois et les montagnes qui les entourent. Et dès ce premier échange à distance, on devine que ce sera bien plus qu’une simple balade. Il faut dire que l’éleveuse, qui est aussi une cavalière émérite depuis l’âge de huit ans, éprouve un amour sincère pour ses animaux. Un amour qu’elle partage, avant même que nous sautions en selle, avec toute la générosité, l’énergie et la bienveillance qui la caractérisent.
L’histoire du Ranch du Madres, c’est l’histoire de Doty. C’est son grand projet de vie, qui illustre le mieux son abnégation, sa détermination et sa passion. “J’ai toujours voulu être éleveuse de chevaux et prendre soin d’eux”, confie-t-elle. “Comme quoi, malgré les aléas de la vie, il ne faut pas lâcher ses rêves. Vingt ans après, j’ai pu réaliser le mien.” Alors, laissez-nous vous raconter notre journée auprès de Doty et de ses chevaux. Elle débute au matin, lors d’une belle journée de fin d’été, non loin du hameau de Buillac, à Roquefort-de-Sault.
Ranch du Madres
Ici et nulle part ailleurs
Après Quillan, la route menant au Ranch du Madres via Axat nous permet déjà d’apprécier, une fois n’est pas coutume, toute la diversité des reliefs et la richesse naturelle de l’Aude. Nous sommes ici en Pays de Sault.
Ce dernier se compose de trois plateaux, dont celui du Roquefortès, situé entre 1 000 et 1 500 mètres d’altitude. Préservé dans l’écrin formé par la haute vallée de l’Aude et ses gorges, ce plateau est délimité au sud par le pic du Madres, culminant à 2 468 mètres. Il s’agit du plus haut sommet du département audois.
Ici, votre publicité locale
Aude & Pays de Sault
Dans nos pages, communiquez sur vos articles de sport de haute montagne et vos activités en pleine nature pyrénéenne !
C’est à Sainte-Colombe-sur-Guette, à l’âge de seize ans, que Doty Flint découvre pour la première fois ces paysages enchanteurs. Originaire de région parisienne, elle y revient à son vingt-quatrième anniversaire tant elle s’y sent bien. Et il n’a jamais plus été question pour elle d’en repartir. “Quand je suis arrivée dans ce village, j’ai eu un coup de cœur. Et je savais que ma place était ici”, se souvient-elle.
En 2016, elle déménage non loin de là, à Roquefort-de-Sault, à l’occasion de son installation en tant qu’agricultrice et éleveuse de chevaux.
“Autour de nous, il y a le calme de la montagne, toute cette biodiversité qui me remplit de joie. On trouve en ces lieux la simplicité, l’authenticité, la vie réelle, auprès de la nature et des animaux.”
Une question de bien-être
À notre arrivée, l’heure est déjà aux préparatifs pour les baroudeurs du jour de Doty. Si certains ont l’habitude de monter à cheval, d’autres réalisent aujourd’hui leur baptême équestre. “Je suis aussi accompagnatrice de tourisme équestre. J’organise des randonnées d’une heure, principalement pour les enfants. Et pour les adultes, les randos peuvent durer deux heures jusqu’à plusieurs jours”, explique Doty. “Je passe du temps avec les gens qui viennent monter à cheval. Ils n’arrivent pas au ranch alors que tout est prêt. Ils nous aident à brosser les chevaux, à les seller… Cette préparation permet notamment de détendre les cavaliers les plus novices, pour que leur expérience soit la meilleure possible.”
Tout le monde en selle ! La randonnée peut à présent commencer. Aujourd’hui, direction les sentiers jouxtant le ranch. Ils longent les ruisseaux charmants, traversent les prairies et les bois du Roquefortès. Parmi ces derniers, certains sont devenus, selon la légende, les aires de jeux préférées des fées. Progressivement, les dernières appréhensions des cavaliers débutants s’estompent et les premières connivences se font jour. “Le cheval peut avoir des réactions imprévisibles, c’est vrai. Toutefois, mon équipe et moi sommes là pour assurer la sécurité et la sérénité de chacun”, souligne Doty. Avant d’ajouter : “Monter à cheval, c’est effectivement en lien avec le sport. Mais au ranch, on tend aussi à favoriser les interactions entre l’animal et l’humain.”
Ranch du Madres
La contrée des liens retrouvés
Le déjeuner est l’occasion de partager un pique-nique composé exclusivement de produits et de recettes du terroir dans une ambiance bon-enfant. Les vins, les fromages et les jambons de pays, les amuse-gueules artisanaux, tout comme les légumes et les fruits cultivés au ranch, font le régal de tous les convives. “Nous ne sommes pas seulement là pour valoriser le ranch”, rappelle Doty.
“En réalité, le ranch existe aussi pour promouvoir le territoire du Madres. Ce territoire est riche. Notre but est de le faire connaître tout autant que les acteurs locaux qui le font vivre toute l’année.”
Les routes se séparent. Le temps de trinquer une dernière fois ensemble et de se dire au revoir, notre équipe grimpe à bord du 4×4 de Doty pour prendre un peu plus de hauteur. Nous voilà sur le chemin qu’elle emprunte pour mener chaque année ses chevaux à l’estive.
Nous nous enfonçons dans la forêt, sublimée par le jour et le bleu du ciel. Bientôt, nous passons le refuge du Berger. Quelques centaines de mètres encore… Au loin, le refuge du Madres est désormais visible. Les vaches broutent à l’air libre. Le vent nous fait face, il est plein de promesses. Le Madres est là, devant nous. Et quelques pas suffisent pour admirer, en contrebas, les chevaux de Doty chahutant en semi-liberté.
Ranch du Madres
Les dadas de la "grande tata”
Nous accompagnons Doty au milieu de son troupeau. Celui-ci nous évoque tour à tour une harde de mustangs américains, puis les Houyhnhnms que Gulliver affectionne tant. Nous nous laissons humer et bousculer gentiment, tout en ressentant la tendresse de ses compagnons. “Mes chevaux de trait comtois sont alezans crins lavés. Ils sont plus tranquilles que les chevaux de selle. Que ce soient des débutants ou des confirmés, tous les cavaliers peuvent passer un agréable moment sur eux”, explique Doty. “J’ai aussi quelques espagnols. Sans oublier un mérens qui a mauvais caractère, et ce n’est pas une légende !”
Derrière la matriarche, nous apercevons des juments pleines, épanouies et bien grassouillettes, ainsi que plusieurs poulains. L’un d’eux finit par nous rejoindre prudemment.
“Mes poulains, ce sont mes bébés et j’en suis fière, même si je sais qu’ils partiront un jour”, avoue Doty. “Je dois constamment prendre du recul par rapport à ça. Et ce n’est pas toujours facile. Je les manipule trois à quatre fois par jour durant l’hiver. Avec le poulinage, c’est l’une des choses que je préfère faire avec mes chevaux, car elle me réchauffe le cœur. Et des fois, ça remet pas mal en place !”
Ranch du Madres
La manipulation des poulains
“Manipuler un poulain, cela consiste à le toucher partout sans qu’il ne bouge, durant dix à quinze minutes à chaque session. On peut aussi commencer à lui mettre le licol, à marcher en main… On n’en est pas au débourrage à ce stade, plutôt dans la phase de sevrage de sa mère. Il a donc besoin d’un peu plus d’attention. Malgré tout, ça le fait travailler, et cela lui enseigne la valeur de ce que l’humain lui demande. »
« Il s’agit, en outre, de lui apprendre à nous respecter. Car mine de rien, entre 8 et 11 mois, un poulain pèse déjà 300 kg. Et s’il nous pousse, ça peut faire mal, aussi mignon soit-il.”
Un air de reviens-y
L’histoire du Ranch du Madres, c’est l’histoire de Doty Flint. C’est un voyage à travers les yeux de la gamine qu’elle était. Dorénavant, elle le partage à travers chacun de ses actes du quotidien. Avec ses chevaux, bien sûr, mais aussi avec ses proches, ses voisins, ainsi qu’avec ses randonneurs et ses hôtes fidèles ou de passage. “Se reconnecter à la nature apporte de nombreux bienfaits”, avance-t-elle. “Tout comme le fait de prendre le temps d’instaurer un relationnel respectueux et de confiance avec l’animal.”
Le voyage de Doty, ce sont Des voyages qui se croisent, qui s’expérimentent et qui s’imaginent, pour finalement nous transporter de bien des façons. De là à céder à l’envie de les vivre encore, il n’y a qu’un pas, au sens propre comme au figuré. En effet, au Ranch du Madres, il est possible de profiter notamment du confort d’une roulotte et d’un chalet entièrement aménagés. Au matin, on peut ainsi déguster d’autres mets du coin au petit-déjeuner tout en câlinant les animaux juste à côté, avant de se laisser conter la suite des voyages de Doty par les fées. Avant de reprendre la route à cheval, à pied ou à VTT, l’esprit libre et léger.
RANCH DU MADRES : LES VOYAGES DE DOTY FLINT
AUDE Actually | Magazine
Visitez le site du Ranch du Madres et réservez votre randonnée à cheval ainsi que votre séjour au cœur des Pyrénées audoises ! Contactez également Doty Flint pour tout renseignement concernant la vente des poulains nés au ranch.
Crédits photos :
- Ranch, pic du Madres, estive, Doty Flint : @audeactually
- Espaces publicitaires : @unsplash
Ranch du Madres : les voyages de Doty Flint
On observe, on s’approche. On échange un premier regard, on se salue. Puis on tend sa main pour une première caresse sur son chanfrein. On reste là à se parler, alors que d’autres chevaux s’approchent pour faire connaissance à leur tour. Et dans ce décor de montagne, on saisit le sens de ce qui nous dépasse, ainsi que toute sa beauté. Bienvenue au Ranch du Madres, le point de départ d’une chevauchée que vous n’êtes pas prêt d’oublier.
Film : 6 minutes | Temps de lecture : 5 minutes
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Au téléphone, Doty Flint, fondatrice et gérante du Ranch du Madres. On voulait s’évader, le temps d’une journée, avec ses chevaux. S’aventurer dans les bois et les montagnes qui les entourent. Et dès ce premier échange à distance, on devine que ce sera bien plus qu’une simple balade. Il faut dire que l’éleveuse, qui est aussi une cavalière émérite depuis l’âge de huit ans, éprouve un amour sincère pour ses animaux. Un amour qu’elle partage, avant même que nous sautions en selle, avec toute la générosité, l’énergie et la bienveillance qui la caractérisent.
L’histoire du Ranch du Madres, c’est l’histoire de Doty. C’est son grand projet de vie, qui illustre le mieux son abnégation, sa détermination et sa passion. “J’ai toujours voulu être éleveuse de chevaux et prendre soin d’eux”, confie-t-elle. “Comme quoi, malgré les aléas de la vie, il ne faut pas lâcher ses rêves. Vingt ans après, j’ai pu réaliser le mien.” Alors, laissez-nous vous raconter notre journée auprès de Doty et de ses chevaux. Elle débute au matin, lors d’une belle journée de fin d’été, non loin du hameau de Buillac, à Roquefort-de-Sault.
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Ranch du madres
Ici et nulle part ailleurs
Après Quillan, la route menant au Ranch du Madres via Axat nous permet déjà d’apprécier, une fois n’est pas coutume, toute la diversité des reliefs et la richesse naturelle de l’Aude. Nous sommes ici en Pays de Sault. Ce dernier se compose de trois plateaux, dont celui du Roquefortès, situé entre 1 000 et 1 500 mètres d’altitude. Préservé dans l’écrin formé par la haute vallée de l’Aude et ses gorges, ce plateau est délimité au sud par le pic du Madres, culminant à 2 468 mètres. Il s’agit du plus haut sommet du département audois.
C’est à Sainte-Colombe-sur-Guette, à l’âge de seize ans, que Doty Flint découvre pour la première fois ces paysages enchanteurs. Originaire de région parisienne, elle y revient à son vingt-quatrième anniversaire tant elle s’y sent bien. Et il n’a jamais plus été question pour elle d’en repartir. “Quand je suis arrivée dans ce village, j’ai eu un coup de cœur. Et je savais que ma place était ici”, se souvient-elle. En 2016, elle déménage non loin de là, à Roquefort-de-Sault, à l’occasion de son installation en tant qu’agricultrice et éleveuse de chevaux. “Autour de nous, il y a le calme de la montagne, toute cette biodiversité qui me remplit de joie. On trouve en ces lieux la simplicité, l’authenticité, la vie réelle, auprès de la nature et des animaux.”
Une question de bien-être
À notre arrivée, l’heure est déjà aux préparatifs pour les baroudeurs du jour de Doty. Si certains ont l’habitude de monter à cheval, d’autres réalisent aujourd’hui leur baptême équestre. “Je suis aussi accompagnatrice de tourisme équestre. J’organise des randonnées d’une heure, principalement pour les enfants. Et pour les adultes, les randos peuvent durer deux heures jusqu’à plusieurs jours”, explique Doty. “Je passe du temps avec les gens qui viennent monter à cheval. Ils n’arrivent pas au ranch alors que tout est prêt. Ils nous aident à brosser les chevaux, à les seller… Cette préparation permet notamment de détendre les cavaliers les plus novices, pour que leur expérience soit la meilleure possible.”
Tout le monde en selle ! La randonnée peut à présent commencer. Aujourd’hui, direction les sentiers jouxtant le ranch. Ils longent les ruisseaux charmants, traversent les prairies et les bois du Roquefortès. Parmi ces derniers, certains sont devenus, selon la légende, les aires de jeux préférées des fées. Progressivement, les dernières appréhensions des cavaliers débutants s’estompent et les premières connivences se font jour. “Le cheval peut avoir des réactions imprévisibles, c’est vrai. Toutefois, mon équipe et moi sommes là pour assurer la sécurité et la sérénité de chacun”, souligne Doty. Avant d’ajouter : “Monter à cheval, c’est effectivement en lien avec le sport. Mais au ranch, on tend aussi à favoriser les interactions entre l’animal et l’humain.”
Ranch du Madres
La contrée des liens retrouvés
Le déjeuner est l’occasion de partager un pique-nique composé exclusivement de produits et de recettes du terroir dans une ambiance bon-enfant. Les vins, les fromages et les jambons de pays, les amuse-gueules artisanaux, tout comme les légumes et les fruits cultivés au ranch, font le régal de tous les convives. “Nous ne sommes pas seulement là pour valoriser le ranch”, rappelle Doty. “En réalité, le ranch existe aussi pour promouvoir le territoire du Madres. Ce territoire est riche. Notre but est de le faire connaître tout autant que les acteurs locaux qui le font vivre toute l’année.”
Les routes se séparent. Le temps de trinquer une dernière fois ensemble et de se dire au revoir, notre équipe grimpe à bord du 4×4 de Doty pour prendre un peu plus de hauteur. Nous voilà sur le chemin qu’elle emprunte pour mener chaque année ses chevaux à l’estive. Nous nous enfonçons dans la forêt, sublimée par le jour et le bleu du ciel. Bientôt, nous passons le refuge du Berger. Quelques centaines de mètres encore…
Au loin, le refuge du Madres est désormais visible. Les vaches broutent à l’air libre. Le vent nous fait face, il est plein de promesses. Le Madres est là, devant nous. Et quelques pas suffisent pour admirer, en contrebas, les chevaux de Doty chahutant en semi-liberté.
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Les dadas de la "grande tata"
Nous accompagnons Doty au milieu de son troupeau. Celui-ci nous évoque tour à tour une harde de mustangs américains, puis les Houyhnhnms que Gulliver affectionne tant. Nous nous laissons humer et bousculer gentiment, tout en ressentant la tendresse de ses compagnons. “Mes chevaux de trait comtois sont alezans crins lavés. Ils sont plus tranquilles que les chevaux de selle. Que ce soient des débutants ou des confirmés, tous les cavaliers peuvent passer un agréable moment sur eux”, explique Doty. “J’ai aussi quelques espagnols. Sans oublier un mérens qui a mauvais caractère, et ce n’est pas une légende !”
Derrière la matriarche, nous apercevons des juments pleines, épanouies et bien grassouillettes, ainsi que plusieurs poulains. L’un d’eux finit par nous rejoindre prudemment. “Mes poulains, ce sont mes bébés et j’en suis fière, même si je sais qu’ils partiront un jour”, avoue Doty. “Je dois constamment prendre du recul par rapport à ça. Et ce n’est pas toujours facile. Je les manipule trois à quatre fois par jour durant l’hiver. Avec le poulinage, c’est l’une des choses que je préfère faire avec mes chevaux, car elle me réchauffe le cœur. Et des fois, ça remet pas mal en place !”
Ranch du madres
La manipulation des poulains
“Manipuler un poulain, cela consiste à le toucher partout sans qu’il ne bouge, durant dix à quinze minutes à chaque session. On peut aussi commencer à lui mettre le licol, à marcher en main… On n’en est pas au débourrage à ce stade, plutôt dans la phase de sevrage de sa mère. Il a donc besoin d’un peu plus d’attention. Malgré tout, ça le fait travailler, et cela lui enseigne la valeur de ce que l’humain lui demande. »
« Il s’agit, en outre, de lui apprendre à nous respecter. Car mine de rien, entre 8 et 11 mois, un poulain pèse déjà 300 kg. Et s’il nous pousse, ça peut faire mal, aussi mignon soit-il.”
un air de reviens-y
L’histoire du Ranch du Madres, c’est l’histoire de Doty Flint. C’est un voyage à travers les yeux de la gamine qu’elle était. Dorénavant, elle le partage à travers chacun de ses actes du quotidien. Avec ses chevaux, bien sûr, mais aussi avec ses proches, ses voisins, ainsi qu’avec ses randonneurs et ses hôtes fidèles ou de passage. “Se reconnecter à la nature apporte de nombreux bienfaits”, avance-t-elle. “Tout comme le fait de prendre le temps d’instaurer un relationnel respectueux et de confiance avec l’animal.”
Le voyage de Doty, ce sont Des voyages qui se croisent, qui s’expérimentent et qui s’imaginent, pour finalement nous transporter de bien des façons. De là à céder à l’envie de les vivre encore, il n’y a qu’un pas, au sens propre comme au figuré. En effet, au Ranch du Madres, il est possible de profiter notamment du confort d’une roulotte et d’un chalet entièrement aménagés. Au matin, on peut ainsi déguster d’autres mets du coin au petit-déjeuner tout en câlinant les animaux juste à côté, avant de se laisser conter la suite des voyages de Doty par les fées. Avant de reprendre la route à cheval, à pied ou à VTT, l’esprit libre et léger.
RANCH DU MADRES : LES VOYAGES DE DOTY FLINT
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On observe, on s’approche. On échange un premier regard, on se salue. Puis on tend sa main pour une première caresse sur son chanfrein. On reste là à se parler, alors que d’autres chevaux s’approchent pour faire connaissance à leur tour. Et dans ce décor de montagne, on saisit le sens de ce qui nous dépasse, ainsi que toute sa beauté. Bienvenue au Ranch du Madres, le point de départ d’une chevauchée que vous n’êtes pas prêt d’oublier.
Film : 6 minutes | Temps de lecture : 5 minutes
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Au téléphone, Doty Flint, fondatrice et gérante du Ranch du Madres. On voulait s’évader, le temps d’une journée, avec ses chevaux. S’aventurer dans les bois et les montagnes qui les entourent. Et dès ce premier échange à distance, on devine que ce sera bien plus qu’une simple balade. Il faut dire que l’éleveuse, qui est aussi une cavalière émérite depuis l’âge de huit ans, éprouve un amour sincère pour ses animaux. Un amour qu’elle partage, avant même que nous sautions en selle, avec toute la générosité, l’énergie et la bienveillance qui la caractérisent.
L’histoire du Ranch du Madres, c’est l’histoire de Doty. C’est son grand projet de vie, qui illustre le mieux son abnégation, sa détermination et sa passion. “J’ai toujours voulu être éleveuse de chevaux et prendre soin d’eux”, confie-t-elle. “Comme quoi, malgré les aléas de la vie, il ne faut pas lâcher ses rêves. Vingt ans après, j’ai pu réaliser le mien.” Alors, laissez-nous vous raconter notre journée auprès de Doty et de ses chevaux. Elle débute au matin, lors d’une belle journée de fin d’été, non loin du hameau de Buillac, à Roquefort-de-Sault.
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Ranch du madres
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Après Quillan, la route menant au Ranch du Madres via Axat nous permet déjà d’apprécier, une fois n’est pas coutume, toute la diversité des reliefs et la richesse naturelle de l’Aude. Nous sommes ici en Pays de Sault. Ce dernier se compose de trois plateaux, dont celui du Roquefortès, situé entre 1 000 et 1 500 mètres d’altitude. Préservé dans l’écrin formé par la haute vallée de l’Aude et ses gorges, ce plateau est délimité au sud par le pic du Madres, culminant à 2 468 mètres. Il s’agit du plus haut sommet du département audois.
C’est à Sainte-Colombe-sur-Guette, à l’âge de seize ans, que Doty Flint découvre pour la première fois ces paysages enchanteurs. Originaire de région parisienne, elle y revient à son vingt-quatrième anniversaire tant elle s’y sent bien. Et il n’a jamais plus été question pour elle d’en repartir. “Quand je suis arrivée dans ce village, j’ai eu un coup de cœur. Et je savais que ma place était ici”, se souvient-elle. En 2016, elle déménage non loin de là, à Roquefort-de-Sault, à l’occasion de son installation en tant qu’agricultrice et éleveuse de chevaux. “Autour de nous, il y a le calme de la montagne, toute cette biodiversité qui me remplit de joie. On trouve en ces lieux la simplicité, l’authenticité, la vie réelle, auprès de la nature et des animaux.”
Une question de bien-être
À notre arrivée, l’heure est déjà aux préparatifs pour les baroudeurs du jour de Doty. Si certains ont l’habitude de monter à cheval, d’autres réalisent aujourd’hui leur baptême équestre. “Je suis aussi accompagnatrice de tourisme équestre. J’organise des randonnées d’une heure, principalement pour les enfants. Et pour les adultes, les randos peuvent durer deux heures jusqu’à plusieurs jours”, explique Doty. “Je passe du temps avec les gens qui viennent monter à cheval. Ils n’arrivent pas au ranch alors que tout est prêt. Ils nous aident à brosser les chevaux, à les seller… Cette préparation permet notamment de détendre les cavaliers les plus novices, pour que leur expérience soit la meilleure possible.”
Tout le monde en selle ! La randonnée peut à présent commencer. Aujourd’hui, direction les sentiers jouxtant le ranch. Ils longent les ruisseaux charmants, traversent les prairies et les bois du Roquefortès. Parmi ces derniers, certains sont devenus, selon la légende, les aires de jeux préférées des fées. Progressivement, les dernières appréhensions des cavaliers débutants s’estompent et les premières connivences se font jour. “Le cheval peut avoir des réactions imprévisibles, c’est vrai. Toutefois, mon équipe et moi sommes là pour assurer la sécurité et la sérénité de chacun”, souligne Doty. Avant d’ajouter : “Monter à cheval, c’est effectivement en lien avec le sport. Mais au ranch, on tend aussi à favoriser les interactions entre l’animal et l’humain.”
Ranch du Madres
La contrée des liens retrouvés
Le déjeuner est l’occasion de partager un pique-nique composé exclusivement de produits et de recettes du terroir dans une ambiance bon-enfant. Les vins, les fromages et les jambons de pays, les amuse-gueules artisanaux, tout comme les légumes et les fruits cultivés au ranch, font le régal de tous les convives. “Nous ne sommes pas seulement là pour valoriser le ranch”, rappelle Doty. “En réalité, le ranch existe aussi pour promouvoir le territoire du Madres. Ce territoire est riche. Notre but est de le faire connaître tout autant que les acteurs locaux qui le font vivre toute l’année.”
Les routes se séparent. Le temps de trinquer une dernière fois ensemble et de se dire au revoir, notre équipe grimpe à bord du 4×4 de Doty pour prendre un peu plus de hauteur. Nous voilà sur le chemin qu’elle emprunte pour mener chaque année ses chevaux à l’estive. Nous nous enfonçons dans la forêt, sublimée par le jour et le bleu du ciel. Bientôt, nous passons le refuge du Berger. Quelques centaines de mètres encore… Au loin, le refuge du Madres est désormais visible. Les vaches broutent à l’air libre. Le vent nous fait face, il est plein de promesses. Le Madres est là, devant nous. Et quelques pas suffisent pour admirer, en contrebas, les chevaux de Doty chahutant en semi-liberté.
Les dadas de la “grande tata”
Nous accompagnons Doty au milieu de son troupeau. Celui-ci nous évoque tour à tour une harde de mustangs américains, puis les Houyhnhnms que Gulliver affectionne tant. Nous nous laissons humer et bousculer gentiment, tout en ressentant la tendresse de ses compagnons. “Mes chevaux de trait comtois sont alezans crins lavés. Ils sont plus tranquilles que les chevaux de selle. Que ce soient des débutants ou des confirmés, tous les cavaliers peuvent passer un agréable moment sur eux”, explique Doty. “J’ai aussi quelques espagnols. Sans oublier un mérens qui a mauvais caractère, et ce n’est pas une légende !”
Derrière la matriarche, nous apercevons des juments pleines, épanouies et bien grassouillettes, ainsi que plusieurs poulains. L’un d’eux finit par nous rejoindre prudemment. “Mes poulains, ce sont mes bébés et j’en suis fière, même si je sais qu’ils partiront un jour”, avoue Doty. “Je dois constamment prendre du recul par rapport à ça. Et ce n’est pas toujours facile. Je les manipule trois à quatre fois par jour durant l’hiver. Avec le poulinage, c’est l’une des choses que je préfère faire avec mes chevaux, car elle me réchauffe le cœur. Et des fois, ça remet pas mal en place !”
Ranch du Madres
La manipulation des poulains
“Manipuler un poulain, cela consiste à le toucher partout sans qu’il ne bouge, durant dix à quinze minutes à chaque session. On peut aussi commencer à lui mettre le licol, à marcher en main… On n’en est pas au débourrage à ce stade, plutôt dans la phase de sevrage de sa mère. Il a donc besoin d’un peu plus d’attention. Malgré tout, ça le fait travailler, et cela lui enseigne la valeur de ce que l’humain lui demande. »
« Il s’agit, en outre, de lui apprendre à nous respecter. Car mine de rien, entre 8 et 11 mois, un poulain pèse déjà 300 kg. Et s’il nous pousse, ça peut faire mal, aussi mignon soit-il.”
Un air de reviens-y
L’histoire du Ranch du Madres, c’est l’histoire de Doty Flint. C’est un voyage à travers les yeux de la gamine qu’elle était. Dorénavant, elle le partage à travers chacun de ses actes du quotidien. Avec ses chevaux, bien sûr, mais aussi avec ses proches, ses voisins, ainsi qu’avec ses randonneurs et ses hôtes fidèles ou de passage. “Se reconnecter à la nature apporte de nombreux bienfaits”, avance-t-elle. “Tout comme le fait de prendre le temps d’instaurer un relationnel respectueux et de confiance avec l’animal.”
Le voyage de Doty, ce sont Des voyages qui se croisent, qui s’expérimentent et qui s’imaginent, pour finalement nous transporter de bien des façons. De là à céder à l’envie de les vivre encore, il n’y a qu’un pas, au sens propre comme au figuré. En effet, au Ranch du Madres, il est possible de profiter notamment du confort d’une roulotte et d’un chalet entièrement aménagés. Au matin, on peut ainsi déguster d’autres mets du coin au petit-déjeuner tout en câlinant les animaux juste à côté, avant de se laisser conter la suite des voyages de Doty par les fées. Avant de reprendre la route à cheval, à pied ou à VTT, l’esprit libre et léger.
RANCH DU MADRES : LES VOYAGES DE DOTY FLINT
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Crédits photos :
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