MontCapel
LE CHAPEAU FRANÇAIS MADE IN AUDE | RAZÈS
Un pont entre deux ères
Le chapeau a, de nouveau, un bel avenir devant lui. Et si l’on doit une chose à Sonia Mielke et aux six autres fondateurs de la Société Coopérative d’Intérêt Collectif MontCapel, c’est en premier lieu de l’avoir perçu et d’y avoir cru, sans retenue. Depuis sa création, l’entreprise fait renaître de ses cendres l’excellence attachée à un savoir-faire de plusieurs centaines d’années. Par là même, elle redonne vie à tout un territoire pour le faire rayonner partout en France et dans le monde entier.
Sur la route des Pyrénées, en direction d’Espéraza, on trouve à la sortie de Couiza le pont Neuf. Ce pont ne permet pas seulement d’enjamber l’Aude pour accéder au village de Montazels. Il est aussi une passerelle menant au cœur d’une chapellerie qui s’est remis à battre. Au beau milieu de cette nature de la haute vallée audoise, son rythme se mêle derechef à celui des eaux du fleuve et à celui des machines, restaurées à l’occasion de la création de l’entreprise MontCapel.
Avant même de la visiter, l’usine nous raconte son histoire, celle des terres alentour. En outre, les récits de ces milliers d’ouvriers qui, durant l’entre-deux-guerres, fabriquaient jusqu’à deux millions de chapeaux et huit millions de cloches chaque année, ici, entre ces murs, et dans les autres chapelleries du coin. Les portes s’ouvrent, le cœur de la chapellerie bat encore plus fort. Et dans les murmures de cette époque que beaucoup disaient révolue, on perçoit le souffle chaud de son âme, plus vivante et vibrante que jamais.
Chapellerie MontCapel
Envers et pour tous
Selon les archives, c’est en 1720 que le premier artisan chapelier posa ses outils dans la Haute Vallée de l’Aude, à Bugarach. Neuf ouvriers animaient encore la dernière chapellerie montazeloise, Chapeaux de France, avant qu’elle ne ferme en mars 2018. Quelques mois plus tard, en septembre 2019, la Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) MontCapel voit le jour. Le but de ses fondateurs : écrire en capitales de laine un nouveau chapitre de l’ouvrage chapelier audois.
“Il fallait être un peu fou pour se lancer dans un projet comme celui de MontCapel. À l’époque, tout indiquait que le savoir-faire allait se perdre et qu’il était impossible de relancer une telle activité”, se souvient Thomas Fruh. Après un passage à la Sorbonne, il est devenu le nouveau directeur commercial de la SCIC. “Mon parcours d’historien a duré quatre ans. Mais il me fallait autre chose. Je suis très attaché à la région. Quand on a la possibilité de changer le cours des choses, on a cette énergie qui se développe. J’ai appris en alternance. On m’a fait confiance, on m’a encouragé à essayer.”
Réalisation audiovisuelle
Rogers Prod
Et si on commençait par vous ?
Je m’appelle Stéphane Sauval. J’ai fait ma vie dans l’audiovisuel français. J’ai créé ROGERS PROD pour réaliser des contenus audiovisuels qui donnent du sens à la communication de votre entreprise, en animant votre offre commerciale de manière créative, pertinente et stratégique. Films, reportages, podcasts, réseaux sociaux, vues par drone : je suis à votre disposition pour une première étude personnalisée de votre projet.
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Vous souhaitez communiquer sur vos produits et vos services tout en appuyant l’image de marque de votre enseigne sur les réseaux sociaux ? Vous recherchez des relais médias disposant d’une charte éditoriale et d’un positionnement axés sur l’humain et les savoir-faire, ainsi que sur la mise en avant du patrimoine culturel et naturel de l’Aude ? Dès aujourd’hui, intégrez les Reels Instagram AUDE Actually à votre stratégie média globale.
qui a bonne tête
ne manque pas de chapeaux
“Comment transformer quelque chose qui est voué à l’échec ? Telle est la question que Sonia Mielke et les autres fondateurs se sont posée. Il fallait penser autrement, ne pas forcément prendre le chemin le plus direct”, avance Thomas. “C’est ce qui a permis de créer MontCapel. Après tout, le plus beau territoire à découvrir n’est-il pas sous le chapeau ?” Sans nul doute, surtout au regard de la technicité, de l’engagement et du goût de travail bien fait que réclame sa réalisation, à commencer par la cloche. Un drôle de nom, certes.
En réalité, la cloche désigne à la fois la forme originelle de tout chapeau. Et, chez MontCapel, l’assurance d’une tenue immuable. Elle naît dans la gueule de mastodontes autour desquels dansent joyeusement des flocons de laine mérinos arlésienne. Toute cette mécanique bien huilée démêle et aère la laine pour en faire un voile fin d’un millimètre, qui se superpose pour former un matelas de cinq centimètres d’épaisseur. La matière est ensuite enroulée dans un geste patient sur un double pan de bois : le bicône.
MontCapel
Faire savoir pour savoir être
La fabrication des chapeaux les plus complexes peut impliquer jusqu’à trente-cinq étapes. “Quand on travaille des produits haut de gamme, chaque détail est important. Voilà pourquoi nous souhaitions réaliser nos propres cloches et nos propres feutres de laine”, souligne Thomas. “D’ailleurs, la connaissance de chacune des étapes de leur fabrication est ce qui plaît à nos clients. Cela leur donne la possibilité d’aller plus loin dans leurs projets. Et c’est finalement ce qui permet à MontCapel de travailler aussi bien avec de grandes maisons de haute couture, pour des films et des parcs d’attraction, qu’avec l’armée et des associations folkloriques.”
Le partage de cette connaissance se retrouve à tous les niveaux de la SCIC MontCapel. Elle se diffuse telle une fragrance qui nous renvoie aux souvenirs d’une élégance de tous les jours. Celle-la même qui, hier, était la norme, ne serait-ce que pour faire son marché ou pour une simple balade, et que le consommateur d’aujourd’hui redécouvre tout en se redécouvrant lui-même.
Cette connaissance imprègne la communication de la SCIC, son approche de vente, les visites guidées organisées dans l’usine, chaque manipulation des ouvriers. Elle est également l’écrin de la vision de l’entreprise, dans laquelle de nombreux investisseurs se projettent en prévision de nouveaux lendemains grandioses.
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MontCapel
Chapeau
bas
Le cœur de la chapellerie MontCapel bat fort, mais son rythme n’est plus le seul à se mêler à celui des eaux de l’Aude et à celui des machines. De sept à sa création, le nombre de coopérateurs de la SCIC est passé à plus de 300 en trois ans. Et l’émission récente de nouveaux titres participatifs devrait permettre de grossir encore leurs rangs. “Les particuliers et les entreprises qui nous rejoignent contribuent à créer une véritable chaîne de valeur. Leur investissement va au-delà de l’aspect financier. En fait, ils investissent aussi avec le cœur.” Peut-être avant tout.
Près de mille chapeaux sortent à nouveau de l’usine chaque mois. Dans l’atelier, la jeunesse revient au métier. Elle se laisse conquérir par la beauté du travail artisanal, ce qu’il recouvre, et le sens qu’il donne, d’une part, à son quotidien professionnel. D’autre part, à notre monde. Paddy, Bob et Capucine le parcourent déjà comme Nimporteki. Qui sait où leurs pérégrinations les mèneront ? Pour l’heure, les murmures de cette époque que beaucoup disaient révolue semblent bien plus proches de nous qu’auparavant. On y perçoit le souffle chaud de l’âme de MontCapel, plus vivante et vibrante que jamais. Elle se confond avec une prise de conscience salutaire, ainsi qu’avec une promesse, sans doute la plus chère : celle de porter un chapeau que l’on aime.
Aude Actually | L'aude en vrai
MontCapel
Un pont entre deux ères
PHOTOS
- SCIC MontCapel et portrait de Thomas Fruh : @audeactually
À deux pas de la chapellerie, on vous recommande aussi ces deux expériences qui devraient vous plaire :
Roquefort-de-Sault
Le Ranch du Madres
Les voyages de Doty Flint
On observe, on s’approche. On échange un premier regard, on se salue. Puis on tend sa main pour une première caresse sur son chanfrein. On reste là à se parler, alors que d’autres chevaux s’approchent pour faire connaissance à leur tour. Et dans ce décor de montagne, on saisit le sens de ce qui nous dépasse, ainsi que toute sa beauté. Bienvenue au Ranch du Madres, le point de départ d’une chevauchée que vous n’êtes pas prêt d’oublier.
Patrimoine culturel | Carcassonnais
Abbaye de Saint-Hilaire
Une histoire au conditionnel
Il existe bien des manières de visiter l’abbaye de Saint-Hilaire. On peut y prendre en une heure des clichés de vacances exceptionnels qui nourriront nos réseaux sociaux préférés. On peut aussi y prendre son temps, afin de découvrir tous les trésors qu’elle recèle, les vies qui l’ont animée et qui l’animent encore aujourd’hui. Enfin, on peut y cheminer comme on cheminerait jusqu’à notre intériorité, pour saisir le sens des luttes qui nous ont traversés.
Montcapel
LE CHAPEAU FRANÇAIS MADE IN AUDE | RAZÈS
Un pont entre deux ères
Le chapeau a, de nouveau, un bel avenir devant lui. Et si l’on doit une chose à Sonia Mielke et aux six autres fondateurs de la Société Coopérative d’Intérêt Collectif MontCapel, c’est en premier lieu de l’avoir perçu et d’y avoir cru, sans retenue. Depuis sa création, l’entreprise fait renaître de ses cendres l’excellence attachée à un savoir-faire de plusieurs centaines d’années. Par là même, elle redonne vie à tout un territoire pour le faire rayonner partout en France et dans le monde entier.
Sur la route des Pyrénées, en direction d’Espéraza, on trouve à la sortie de Couiza le pont Neuf. Ce pont ne permet pas seulement d’enjamber l’Aude pour accéder au village de Montazels. Il est aussi une passerelle menant au cœur d’une chapellerie qui s’est remis à battre. Au beau milieu de cette nature de la haute vallée audoise, son rythme se mêle derechef à celui des eaux du fleuve et à celui des machines, restaurées à l’occasion de la création de l’entreprise MontCapel.
Avant même de la visiter, l’usine nous raconte son histoire, celle des terres alentour. En outre, les récits de ces milliers d’ouvriers qui, durant l’entre-deux-guerres, fabriquaient jusqu’à deux millions de chapeaux et huit millions de cloches chaque année, ici, entre ces murs, et dans les autres chapelleries du coin. Les portes s’ouvrent, le cœur de la chapellerie bat encore plus fort. Et dans les murmures de cette époque que beaucoup disaient révolue, on perçoit le souffle chaud de son âme, plus vivante et vibrante que jamais.
Chapellerie MontCapel
Envers et pour tous
Selon les archives, c’est en 1720 que le premier artisan chapelier posa ses outils dans la Haute Vallée de l’Aude, à Bugarach. Neuf ouvriers animaient encore la dernière chapellerie montazeloise, Chapeaux de France, avant qu’elle ne ferme en mars 2018. Quelques mois plus tard, en septembre 2019, la Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) MontCapel voit le jour. Le but de ses fondateurs : écrire en capitales de laine un nouveau chapitre de l’ouvrage chapelier audois.
“Il fallait être un peu fou pour se lancer dans un projet comme celui de MontCapel. À l’époque, tout indiquait que le savoir-faire allait se perdre et qu’il était impossible de relancer une telle activité”, se souvient Thomas Fruh. Après un passage à la Sorbonne, il est devenu le nouveau directeur commercial de la SCIC. “Mon parcours d’historien a duré quatre ans. Mais il me fallait autre chose. Je suis très attaché à la région. Quand on a la possibilité de changer le cours des choses, on a cette énergie qui se développe. J’ai appris en alternance. On m’a fait confiance, on m’a encouragé à essayer.”
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Je m’appelle Stéphane Sauval. J’ai fait ma vie dans l’audiovisuel français. J’ai créé ROGERS PROD pour réaliser des contenus audiovisuels qui donnent du sens à la communication de votre entreprise, en animant votre offre commerciale de manière créative, pertinente et stratégique. Films, reportages, podcasts, réseaux sociaux, vues par drone : je suis à votre disposition pour une première étude personnalisée.
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Qui a bonne tête
ne manque pas de chapeaux
“Comment transformer quelque chose qui est voué à l’échec ? Telle est la question que Sonia Mielke et les autres fondateurs se sont posée. Il fallait penser autrement, ne pas forcément prendre le chemin le plus direct”, avance Thomas. “C’est ce qui a permis de créer MontCapel. Après tout, le plus beau territoire à découvrir n’est-il pas sous le chapeau ?” Sans nul doute, surtout au regard de la technicité, de l’engagement et du goût de travail bien fait que réclame sa réalisation, à commencer par la cloche. Un drôle de nom, certes.
En réalité, la cloche désigne à la fois la forme originelle de tout chapeau. Et, chez MontCapel, l’assurance d’une tenue immuable. Elle naît dans la gueule de mastodontes autour desquels dansent joyeusement des flocons de laine mérinos arlésienne. Toute cette mécanique bien huilée démêle et aère la laine pour en faire un voile fin d’un millimètre, qui se superpose pour former un matelas de cinq centimètres d’épaisseur. La matière est ensuite enroulée dans un geste patient sur un double pan de bois : le bicône.
MontCapel
Faire savoir pour savoir être
La fabrication des chapeaux les plus complexes peut impliquer jusqu’à trente-cinq étapes. “Quand on travaille des produits haut de gamme, chaque détail est important. Voilà pourquoi nous souhaitions réaliser nos propres cloches et nos propres feutres de laine”, souligne Thomas. “D’ailleurs, la connaissance de chacune des étapes de leur fabrication est ce qui plaît à nos clients. Cela leur donne la possibilité d’aller plus loin dans leurs projets. Et c’est finalement ce qui permet à MontCapel de travailler aussi bien avec de grandes maisons de haute couture, pour des films et des parcs d’attraction, qu’avec l’armée et des associations folkloriques.”
Le partage de cette connaissance se retrouve à tous les niveaux de la SCIC MontCapel. Elle se diffuse telle une fragrance qui nous renvoie aux souvenirs d’une élégance de tous les jours. Celle-la même qui, hier, était la norme, ne serait-ce que pour faire son marché ou pour une simple balade, et que le consommateur d’aujourd’hui redécouvre tout en se redécouvrant lui-même.
Cette connaissance imprègne la communication de la SCIC, son approche de vente, les visites guidées organisées dans l’usine, chaque manipulation des ouvriers. Elle est également l’écrin de la vision de l’entreprise, dans laquelle de nombreux investisseurs se projettent en prévision de nouveaux lendemains grandioses.
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Chapeau
bas
Le cœur de la chapellerie MontCapel bat fort, mais son rythme n’est plus le seul à se mêler à celui des eaux de l’Aude et à celui des machines. De sept à sa création, le nombre de coopérateurs de la SCIC est passé à plus de 300 en trois ans. Et l’émission récente de nouveaux titres participatifs devrait permettre de grossir encore leurs rangs. “Les particuliers et les entreprises qui nous rejoignent contribuent à créer une véritable chaîne de valeur. Leur investissement va au-delà de l’aspect financier. En fait, ils investissent aussi avec le cœur.” Peut-être avant tout.
Près de mille chapeaux sortent à nouveau de l’usine chaque mois. Dans l’atelier, la jeunesse revient au métier. Elle se laisse conquérir par la beauté du travail artisanal, ce qu’il recouvre, et le sens qu’il donne, d’une part, à son quotidien professionnel. D’autre part, à notre monde. Paddy, Bob et Capucine le parcourent déjà comme Nimporteki. Qui sait où leurs pérégrinations les mèneront ? Pour l’heure, les murmures de cette époque que beaucoup disaient révolue semblent bien plus proches de nous qu’auparavant. On y perçoit le souffle chaud de l’âme de MontCapel, plus vivante et vibrante que jamais. Elle se confond avec une prise de conscience salutaire, ainsi qu’avec une promesse, sans doute la plus chère : celle de porter un chapeau que l’on aime.
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- SCIC MontCapel et portrait de Thomas Fruh : @audeactually
À deux pas de la chapellerie, on vous recommande aussi ces deux expériences qui devraient vous plaire :
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Les voyages de Doty Flint
On observe, on s’approche. On échange un premier regard, on se salue. Puis on tend sa main pour une première caresse sur son chanfrein. On reste là à se parler, alors que d’autres chevaux s’approchent pour faire connaissance à leur tour. Et dans ce décor de montagne, on saisit le sens de ce qui nous dépasse, ainsi que toute sa beauté. Bienvenue au Ranch du Madres, le point de départ d’une chevauchée que vous n’êtes pas prêt d’oublier.
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Une histoire au conditionnel
Il existe bien des manières de visiter l’abbaye de Saint-Hilaire. On peut y prendre en une heure des clichés de vacances exceptionnels qui nourriront nos réseaux sociaux préférés. On peut aussi y prendre son temps, afin de découvrir tous les trésors qu’elle recèle, les vies qui l’ont animée et qui l’animent encore aujourd’hui. Enfin, on peut y cheminer avant de poursuivre l’écriture de notre propre histoire.
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Ferrals-Les-Corbières
Spiktri
Comme dans son rêve
Florent Hamel est SpiKTri, le créateur de plusieurs mondes coexistant au sein d’un seul et même royaume. À dos de cheval métallique, il explore le temps des souvenirs et les confins de l’espace intergalactique pour lever le voile sur les plus grands mystères des sciences quantiques. Mais aussi pour interroger notre rapport aux autres, à notre environnement, ainsi que notre conception de l’avenir et ses multiples dimensions.
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Le chapeau a, de nouveau, un bel avenir devant lui. Et si l’on doit une chose à Sonia Mielke et aux six autres fondateurs de la Société Coopérative d’Intérêt Collectif MontCapel, c’est en premier lieu de l’avoir perçu et d’y avoir cru, sans retenue. Depuis sa création, l’entreprise fait renaître de ses cendres l’excellence attachée à un savoir-faire de plusieurs centaines d’années. Par là même, elle redonne vie à tout un territoire pour le faire rayonner partout en France et dans le monde entier.
Sur la route des Pyrénées, en direction d’Espéraza, on trouve à la sortie de Couiza le pont Neuf. Ce pont ne permet pas seulement d’enjamber l’Aude pour accéder au village de Montazels. Il est aussi une passerelle menant au cœur d’une chapellerie qui s’est remis à battre. Au beau milieu de cette nature de la haute vallée audoise, son rythme se mêle derechef à celui des eaux du fleuve et à celui des machines, restaurées à l’occasion de la création de l’entreprise MontCapel.
Avant même de la visiter, l’usine nous raconte son histoire, celle des terres alentour. En outre, les récits de ces milliers d’ouvriers qui, durant l’entre-deux-guerres, fabriquaient jusqu’à deux millions de chapeaux et huit millions de cloches chaque année, ici, entre ces murs, et dans les autres chapelleries du coin. Les portes s’ouvrent, le cœur de la chapellerie bat encore plus fort. Et dans les murmures de cette époque que beaucoup disaient révolue, on perçoit le souffle chaud de son âme, plus vivante et vibrante que jamais.
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Chapellerie MontCapel
Envers et pour tous
Selon les archives, c’est en 1720 que le premier artisan chapelier posa ses outils dans la Haute Vallée de l’Aude, à Bugarach. Neuf ouvriers animaient encore la dernière chapellerie montazeloise, Chapeaux de France, avant qu’elle ne ferme en mars 2018. Quelques mois plus tard, en septembre 2019, la Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) MontCapel voit le jour. Le but de ses fondateurs : écrire en capitales de laine un nouveau chapitre de l’ouvrage chapelier audois.
“Il fallait être un peu fou pour se lancer dans un projet comme celui de MontCapel. À l’époque, tout indiquait que le savoir-faire allait se perdre et qu’il était impossible de relancer une telle activité”, se souvient Thomas Fruh. Après un passage à la Sorbonne, il est devenu le nouveau directeur commercial de la SCIC. “Mon parcours d’historien a duré quatre ans. Mais il me fallait autre chose. Je suis très attaché à la région. Quand on a la possibilité de changer le cours des choses, on a cette énergie qui se développe. J’ai appris en alternance. On m’a fait confiance, on m’a encouragé à essayer.”
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Je m’appelle Stéphane Sauval. J’ai fait ma vie dans l’audiovisuel français. J’ai créé ROGERS PROD pour réaliser des contenus audiovisuels qui donnent du sens à la communication de votre entreprise, en animant votre offre commerciale de manière créative, pertinente et stratégique. Films, reportages, podcasts, réseaux sociaux, vues par drone : je suis à votre disposition pour une première étude personnalisée.
qui a bonne tête ne manque pas de chapeaux
“Comment transformer quelque chose qui est voué à l’échec ? Telle est la question que Sonia Mielke et les autres fondateurs se sont posée. Il fallait penser autrement, ne pas forcément prendre le chemin le plus direct”, avance Thomas. “C’est ce qui a permis de créer MontCapel. Après tout, le plus beau territoire à découvrir n’est-il pas sous le chapeau ?” Sans nul doute, surtout au regard de la technicité, de l’engagement et du goût de travail bien fait que réclame sa réalisation, à commencer par la cloche. Un drôle de nom, certes.
En réalité, la cloche désigne à la fois la forme originelle de tout chapeau. Et, chez MontCapel, l’assurance d’une tenue immuable. Elle naît dans la gueule de mastodontes autour desquels dansent joyeusement des flocons de laine mérinos arlésienne. Toute cette mécanique bien huilée démêle et aère la laine pour en faire un voile fin d’un millimètre, qui se superpose pour former un matelas de cinq centimètres d’épaisseur. La matière est ensuite enroulée dans un geste patient sur un double pan de bois : le bicône.
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La fabrication des chapeaux les plus complexes peut impliquer jusqu’à trente-cinq étapes. “Quand on travaille des produits haut de gamme, chaque détail est important. Voilà pourquoi nous souhaitions réaliser nos propres cloches et nos propres feutres de laine”, souligne Thomas. “D’ailleurs, la connaissance de chacune des étapes de leur fabrication est ce qui plaît à nos clients. Cela leur donne la possibilité d’aller plus loin dans leurs projets. Et c’est finalement ce qui permet à MontCapel de travailler aussi bien avec de grandes maisons de haute couture, pour des films et des parcs d’attraction, qu’avec l’armée et des associations folkloriques.”
Le partage de cette connaissance se retrouve à tous les niveaux de la SCIC MontCapel. Elle se diffuse telle une fragrance qui nous renvoie aux souvenirs d’une élégance de tous les jours. Celle-la même qui, hier, était la norme, ne serait-ce que pour faire son marché ou pour une simple balade, et que le consommateur d’aujourd’hui redécouvre tout en se redécouvrant lui-même. Cette connaissance imprègne la communication de la SCIC, son approche de vente, les visites guidées organisées dans l’usine, chaque manipulation des ouvriers. Elle est également l’écrin de la vision de l’entreprise, dans laquelle de nombreux investisseurs se projettent en prévision de nouveaux lendemains grandioses.
Chapeau bas
Le cœur de la chapellerie MontCapel bat fort, mais son rythme n’est plus le seul à se mêler à celui des eaux de l’Aude et à celui des machines. De sept à sa création, le nombre de coopérateurs de la SCIC est passé à plus de 300 en trois ans. Et l’émission récente de nouveaux titres participatifs devrait permettre de grossir encore leurs rangs. “Les particuliers et les entreprises qui nous rejoignent contribuent à créer une véritable chaîne de valeur. Leur investissement va au-delà de l’aspect financier. En fait, ils investissent aussi avec le cœur.” Peut-être avant tout.
Près de mille chapeaux sortent à nouveau de l’usine chaque mois. Dans l’atelier, la jeunesse revient au métier. Elle se laisse conquérir par la beauté du travail artisanal, ce qu’il recouvre, et le sens qu’il donne, d’une part, à son quotidien professionnel. D’autre part, à notre monde. Paddy, Bob et Capucine le parcourent déjà comme Nimporteki. Qui sait où leurs pérégrinations les mèneront ? Pour l’heure, les murmures de cette époque que beaucoup disaient révolue semblent bien plus proches de nous qu’auparavant. On y perçoit le souffle chaud de l’âme de MontCapel, plus vivante et vibrante que jamais. Elle se confond avec une prise de conscience salutaire, ainsi qu’avec une promesse, sans doute la plus chère : celle de porter un chapeau que l’on aime.
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À deux pas de la chapellerie, on vous recommande aussi ces deux expériences qui devraient vous plaire :
Roquefort-de-Sault
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Les voyages de Doty Flint
On observe, on s’approche. On échange un premier regard, on se salue. Puis on tend sa main pour une première caresse sur son chanfrein. On reste là à se parler, alors que d’autres chevaux s’approchent pour faire connaissance à leur tour. Et dans ce décor de montagne, on saisit le sens de ce qui nous dépasse, ainsi que toute sa beauté. Bienvenue au Ranch du Madres, le point de départ d’une chevauchée que vous n’êtes pas prêt d’oublier.
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Il existe bien des manières de visiter l’abbaye de Saint-Hilaire. On peut y prendre en une heure des clichés de vacances exceptionnels qui nourriront nos réseaux sociaux préférés. On peut aussi y prendre son temps, afin de découvrir tous les trésors qu’elle recèle, les vies qui l’ont animée et qui l’animent encore aujourd’hui. Enfin, on peut y cheminer comme on cheminerait jusqu’à notre intériorité, pour saisir le sens des luttes qui nous ont traversés, avant de poursuivre l’écriture de notre propre histoire à tous les temps d’une paix retrouvée.
