Abbaye de Saint-Hilaire
Récits & Maître-autel de Cabestany | Carcassonnais
Une histoire au conditionnel
Il existe bien des manières de visiter l'abbaye de Saint-Hilaire. On peut y prendre en une heure des clichés de vacances exceptionnels qui nourriront nos réseaux sociaux préférés. On peut aussi y prendre son temps, afin de découvrir tous les trésors qu’elle recèle, les vies qui l’ont animée et qui l’animent encore aujourd’hui. Enfin, on peut y cheminer comme on cheminerait jusqu’à notre intériorité, pour saisir le sens des luttes qui nous ont traversés, avant de poursuivre l’écriture de notre propre histoire à tous les temps d’une paix retrouvée.
Si tous les chemins mènent à Rome, nul de peut ignorer ceux qui mènent au village de Saint-Hilaire. Au fil des siècles, il est devenu une étape incontournable sur la route reliant Carcassonne à Limoux. Et pour cause, il abrite les vestiges d’une partie de notre histoire, préservés au cœur de l’abbaye de Saint-Hilaire. Impossible de remettre la main sur sa charte de fondation pour établir la date exacte de sa construction. Malgré tout, Jean Blanc, Docteur en histoire, avance “l’époque carolingienne, soit la fin du huitième et le début du neuvième siècle de notre ère.”
“Nous ne disposons pas de dates plus précises”, explique-t-il. “D’autant plus que pour connaître un monument comme celui-ci, il convient d’avoir des sources, des archives. Beaucoup de ces dernières ont été détruites ou perdues.” Dès lors, on cerne précisément l’ampleur des recherches menées par Jean Blanc et ses confrères pour reconstituer l’histoire de l’abbaye, puis la partager aux visiteurs. Une histoire mouvementée, qui revêt encore certains habits de l’intrigue. Une histoire d’aujourd’hui, dont les rebondissements éveillent régulièrement le site tout en le reconnectant à son passé et à son futur.
Abbaye de Saint-Hilaire
Un passé tumultueux
La construction de l’abbaye, à l’emplacement de l’ancien oratoire bâti par Saint-Hilaire, premier évêque de Carcassonne, illustre la volonté du pouvoir politique de l’époque. “Au Moyen-Âge, celui-ci est intimement lié au pouvoir religieux”, rappelle Jean Blanc. “Cette décision est celle de Charlemagne, et surtout, de son fils Louis le Pieux, afin de parsemer cette région d’abbayes comme lieux de prières et de défense face à l’Espagne musulmane.”
L’abbaye est d’abord dédiée à Saint-Sernin, premier évêque de Toulouse. En 970, elle l’est à Saint-Hilaire à l’occasion de la translation de ses reliques. Placée sous la protection des comtes de Carcassonne, elle connaît ensuite l’une des périodes les plus compliquées de son histoire, juste avant que ne débute la croisade contre les Albigeois. “En 1207, l’archevêque Bérenger de Narbonne attribue Saint-Martin de Limoux, et toutes les possessions autour de cette église qui appartenaient à Saint-Hilaire, au Monial de Prouilhe, en Lauragais. Un long procès de 70 ans débute. Il mène à une perte financière et de pouvoir considérable pour Saint-Hilaire.”
Réalisation audiovisuelle
Rogers Prod
Et si on commençait par vous ?
Je m’appelle Stéphane Sauval. J’ai fait ma vie dans l’audiovisuel français. J’ai créé ROGERS PROD pour réaliser des contenus audiovisuels qui donnent du sens à la communication de votre entreprise, en animant votre offre commerciale de manière créative, pertinente et stratégique. Films, reportages, podcasts, réseaux sociaux, vues par drone : je suis à votre disposition pour une première étude personnalisée de votre projet.
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Vous souhaitez communiquer sur vos produits et vos services tout en appuyant l’image de marque de votre enseigne sur les réseaux sociaux ? Vous recherchez des relais médias disposant d’une charte éditoriale et d’un positionnement axés sur l’humain et les savoir-faire, ainsi que sur la mise en avant du patrimoine culturel et naturel de l’Aude ? Dès aujourd’hui, intégrez les Reels Instagram AUDE Actually à votre stratégie média globale.
Regagner
La surface
Les temps qui suivent ne laissent aucun répit à l’abbaye de Saint-Hilaire, en raison notamment de la peste noire et de la guerre de Cent Ans. Cette période de troubles impacte, une fois de plus, les finances de l’abbaye. Malgré tout, elle est militarisée à travers la construction d’un fossé et d’une enceinte fortifiée au cours du quatorzième siècle. À la même époque, le cloître en grès des carrières du Razès est édifié sous l’abbatiat de Bertrand de Touron. Tout comme la chaire de lecture séparant le réfectoire des moines et celui des hôtes.
Les temps passent encore, et laissent derrière eux un héritage patrimonial, artistique et spirituel conséquent. Dans le logis abbatial, le plafond peint (datant de la fin du quinzième siècle) est restauré en 2013. Le cloître, lui, est classé au titre des monuments historiques dès 1846, à l’instar de l’église abbatiale, six ans plus tôt, datant du douzième siècle. À l’intérieur, on découvre, entre autres, des vitraux façonnés des vitraux façonnés dans les ateliers du peintre-verrier toulousain Louis-Victor Gesta. Mais aussi et surtout, le sarcophage de Saint-Sernin réalisé par le maître anonyme de Cabestany.
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Vous avez dit
sarcophage ?
“En réalité, il s’agit plutôt d’un maître-autel, du fait que l’un de ses côtés ne soit pas sculpté”, souligne Jean Blanc. “Il renfermait des reliques de Saint-Sernin. Son culte était très développé dans nos territoires. Il fut mis à mort en 250 lors de la persécution de Dèce à Toulouse. Cette “bande-dessinée”, réalisée dans du marbre blanc des Pyrénées, décrit son martyr de droite à gauche. Elle repose sur un texte assez précis, “la Passio Sancti Saturnini”, datant de la fin du sixième, début du septième siècle.”
Abbaye de Saint-Hilaire
À la croisée des coutumes
Par-delà les reliques, la pierre et les grands événements historiques ayant jalonné la vie de l’abbaye, il y a aussi la vie qui s’y déroulait en son sein. “De plus en plus de gens s’intéressent aux abbayes et aux châteaux, notamment ici dans l’Aude”, observe Jean Blanc. “Mais ce qui est également important pour eux, c’est de relier ces sites à leur histoire. De faire en sorte qu’elle soit la plus précise possible, sachant qu’on ne sait pas tout, et qu’on ne saura jamais tout.”
Dans ce contexte, les enquêtes poussées de l’historien, qui fut aussi attaché de conservation du patrimoine aux Archives départementales de l’Aude durant 38 ans, ont permis d’apporter certaines réponses. “Chaque abbaye avait son coutumier, y compris celle de Saint-Hilaire, qui vivait sous la règle de Saint-Benoît. Ce manuscrit permettait d’adapter cette règle aux coutumes et à la vie quotidienne du lieu. Il manque à Saint-Hilaire. Mais celui de l’abbaye de Lagrasse m’a permis d’identifier les liens entre les deux, pour tenter de mieux comprendre ce qui s’est passé ici. Et ça, les visiteurs l’apprécient beaucoup.”
Au présent
Visiter l’abbaye de Saint-Hilaire, c’est aussi s’ouvrir à une nouvelle promesse : celle d’expérimenter un moment hors du temps qui donne l’opportunité d’éprouver autrement les émotions instillées par le site, ses trésors, ses mystères. Mais aussi par ceux qui l’ont habité, traversé, transcendé. Et par ceux qui écrivent, déjà, les pages de son avenir. C’est le cas, entre autres, des acteurs publics et privés locaux, ainsi que des associations à l’instar de celle des Amis de l’abbaye de Saint-Hilaire, une association culturelle créée en 1982, et présidée par Didier Guillon.
Ce spécialiste des réseaux informatiques a exercé son métier en France et à l’étranger. Depuis son adhésion à l’association, il a mis son expertise au service de la promotion du site et de ses réseaux de communication, tout en accompagnant le développement d’un réseau plus humain. “Nous avons rejoint l’association interdépartementale “Les Chemins du Maître de Cabestany”. Notre projet, c’est de connecter tous les sites où le récit de cet artiste s’est écrit. Et ce, à travers ses différentes œuvres identifiées dans l’Aude, les Pyrénées-Orientales, mais aussi en Espagne et en Italie.”
Abbaye de Saint-Hilaire
Quand la modernité renoue
avec le patrimoine ancien
Peintres, acteurs, photographes, sculpteurs, écrivains, conférenciers, musiciens classiques ou plus actuels : l’abbaye de Saint-Hilaire est devenue un repère culturel phare grâce aux événements et aux rencontres qui y sont organisés. “Notre idée est d’adapter les temps pour qu’ils se rejoignent”, explique Didier Guillon. “Les personnalités de renom et les spécialistes, que nous invitons régulièrement chaque année, y contribuent grandement.”
Oui, il existe bien des manières de visiter l’abbaye de Saint-Hilaire et d’explorer ses légendes. Des légendes qui existent depuis des siècles, entre ciel et terre, parce qu’il n’y a pas de certitudes. Des légendes qui pourraient perdurer, demain, à la lumière des réponses que tout un chacun serait susceptible d’y trouver sur lui-même.
Aude Actually | L'aude en vrai
Abbaye de Saint-Hilaire
Une histoire au conditionnel
PHOTOS
- Abbaye de Saint-Hilaire (vues aériennes et intérieur), portrait de Jean Blanc et Didier Guillon : @audeactually
À deux pas de l'abbaye, on vous recommande aussi ces deux expériences qui devraient vous plaire :

Artisanat | Carcassonne
Elise Alignan | Recomposée |
Jusqu'à la dernière poussière
Dans l’atelier de mosaïque d’Elise Alignan, on rencontre dès l’entrée de drôles de créatures japonaises, les yokais, qui scrutent des poissons d’eau douce en marbre nageant sur le mur d’en face. On croise aussi le sourire des petits et des grands, venus prendre un cours dans la bonne humeur. Ici, la pierre et le verre vibrent et prennent vie au gré des rêves de l’artisan mosaïste.
Patrimoine culturel | Fanjeaux
Monastère de Prouilhe
Le dialogue des époques

Dans l’Aude, il y a des lieux qui ont traversé les siècles pour mieux nous traverser à leur tour. Ils nous renvoient à leur histoire, mais aussi à la nôtre. Le monastère de Prouilhe est l’un de ceux-là. Et dans les sourires des sœurs venues des quatre coins du monde qui nous y accueillent, on voit poindre à nouveau un dialogue essentiel afin de se retrouver, pour mieux retrouver les autres.
Abbaye de Saint-Hilaire
Récits & Maître-autel de Cabestany | Carcassonnais
Une histoire au conditionnel
Il existe bien des manières de visiter l'abbaye de Saint-Hilaire. On peut y prendre en une heure des clichés de vacances exceptionnels qui nourriront nos réseaux sociaux préférés. On peut aussi y prendre son temps, afin de découvrir tous les trésors qu’elle recèle, les vies qui l’ont animée et qui l’animent encore aujourd’hui. Enfin, on peut y cheminer comme on cheminerait jusqu’à notre intériorité, pour saisir le sens des luttes qui nous ont traversés, avant de poursuivre l’écriture de notre propre histoire à tous les temps d’une paix retrouvée.
Si tous les chemins mènent à Rome, nul de peut ignorer ceux qui mènent au village de Saint-Hilaire. Au fil des siècles, il est devenu une étape incontournable sur la route reliant Carcassonne à Limoux. Et pour cause, il abrite les vestiges d’une partie de notre histoire, préservés au cœur de l’abbaye de Saint-Hilaire. Impossible de remettre la main sur sa charte de fondation pour établir la date exacte de sa construction. Malgré tout, Jean Blanc, Docteur en histoire, avance “l’époque carolingienne, soit la fin du huitième et le début du neuvième siècle de notre ère.”
“Nous ne disposons pas de dates plus précises”, explique-t-il. “D’autant plus que pour connaître un monument comme celui-ci, il convient d’avoir des sources, des archives. Beaucoup de ces dernières ont été détruites ou perdues.” Dès lors, on cerne précisément l’ampleur des recherches menées par Jean Blanc et ses confrères pour reconstituer l’histoire de l’abbaye, puis la partager aux visiteurs. Une histoire mouvementée, qui revêt encore certains habits de l’intrigue. Une histoire d’aujourd’hui, dont les rebondissements éveillent régulièrement le site tout en le reconnectant à son passé et à son futur.
Abbaye de Saint-Hilaire
Un passé tumultueux
La construction de l’abbaye, à l’emplacement de l’ancien oratoire bâti par Saint-Hilaire, premier évêque de Carcassonne, illustre la volonté du pouvoir politique de l’époque. “Au Moyen-Âge, celui-ci est intimement lié au pouvoir religieux”, rappelle Jean Blanc. “Cette décision est celle de Charlemagne, et surtout, de son fils Louis le Pieux, afin de parsemer cette région d’abbayes comme lieux de prières et de défense face à l’Espagne musulmane.”
L’abbaye est d’abord dédiée à Saint-Sernin, premier évêque de Toulouse. En 970, elle l’est à Saint-Hilaire à l’occasion de la translation de ses reliques. Placée sous la protection des comtes de Carcassonne, elle connaît ensuite l’une des périodes les plus compliquées de son histoire, juste avant que ne débute la croisade contre les Albigeois. “En 1207, l’archevêque Bérenger de Narbonne attribue Saint-Martin de Limoux, et toutes les possessions autour de cette église qui appartenaient à Saint-Hilaire, au Monial de Prouilhe, en Lauragais. Un long procès de 70 ans débute. Il mène à une perte financière et de pouvoir considérable pour Saint-Hilaire.”
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Les temps passent encore, et laissent derrière eux un héritage patrimonial, artistique et spirituel conséquent. Dans le logis abbatial, le plafond peint (datant de la fin du quinzième siècle) est restauré en 2013. Le cloître, lui, est classé au titre des monuments historiques dès 1846, à l’instar de l’église abbatiale, six ans plus tôt, datant du douzième siècle. À l’intérieur, on découvre, entre autres, des vitraux façonnés des vitraux façonnés dans les ateliers du peintre-verrier toulousain Louis-Victor Gesta. Mais aussi et surtout, le sarcophage de Saint-Sernin réalisé par le maître anonyme de Cabestany.
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“En réalité, il s’agit plutôt d’un maître-autel, du fait que l’un de ses côtés ne soit pas sculpté”, souligne Jean Blanc. “Il renfermait des reliques de Saint-Sernin. Son culte était très développé dans nos territoires. Il fut mis à mort en 250 lors de la persécution de Dèce à Toulouse. Cette “bande-dessinée”, réalisée dans du marbre blanc des Pyrénées, décrit son martyr de droite à gauche. Elle repose sur un texte assez précis, “la Passio Sancti Saturnini”, datant de la fin du sixième, début du septième siècle.”
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À la croisée des coutumes
Par-delà les reliques, la pierre et les grands événements historiques ayant jalonné la vie de l’abbaye, il y a aussi la vie qui s’y déroulait en son sein. “De plus en plus de gens s’intéressent aux abbayes et aux châteaux, notamment ici dans l’Aude”, observe Jean Blanc. “Mais ce qui est également important pour eux, c’est de relier ces sites à leur histoire. De faire en sorte qu’elle soit la plus précise possible, sachant qu’on ne sait pas tout, et qu’on ne saura jamais tout.”
Dans ce contexte, les enquêtes poussées de l’historien, qui fut aussi attaché de conservation du patrimoine aux Archives départementales de l’Aude durant 38 ans, ont permis d’apporter certaines réponses. “Chaque abbaye avait son coutumier, y compris celle de Saint-Hilaire, qui vivait sous la règle de Saint-Benoît. Ce manuscrit permettait d’adapter cette règle aux coutumes et à la vie quotidienne du lieu. Il manque à Saint-Hilaire. Mais celui de l’abbaye de Lagrasse m’a permis d’identifier les liens entre les deux, pour tenter de mieux comprendre ce qui s’est passé ici. Et ça, les visiteurs l’apprécient beaucoup.”
Au présent
Visiter l’abbaye de Saint-Hilaire, c’est aussi s’ouvrir à une nouvelle promesse : celle d’expérimenter un moment hors du temps qui donne l’opportunité d’éprouver autrement les émotions instillées par le site, ses trésors, ses mystères. Mais aussi par ceux qui l’ont habité, traversé, transcendé. Et par ceux qui écrivent, déjà, les pages de son avenir. C’est le cas, entre autres, des acteurs publics et privés locaux, ainsi que des associations à l’instar de celle des Amis de l’abbaye de Saint-Hilaire, une association culturelle créée en 1982, et présidée par Didier Guillon.
Ce spécialiste des réseaux informatiques a exercé son métier en France et à l’étranger. Depuis son adhésion à l’association, il a mis son expertise au service de la promotion du site et de ses réseaux de communication, tout en accompagnant le développement d’un réseau plus humain. “Nous avons rejoint l’association interdépartementale “Les Chemins du Maître de Cabestany”. Notre projet, c’est de connecter tous les sites où le récit de cet artiste s’est écrit. Et ce, à travers ses différentes œuvres identifiées dans l’Aude, les Pyrénées-Orientales, mais aussi en Espagne et en Italie.”
Abbaye de Saint-Hilaire
Quand la modernité renoue
avec le patrimoine ancien
Peintres, acteurs, photographes, sculpteurs, écrivains, conférenciers, musiciens classiques ou plus actuels : l’abbaye de Saint-Hilaire est devenue un repère culturel phare grâce aux événements et aux rencontres qui y sont organisés. “Notre idée est d’adapter les temps pour qu’ils se rejoignent”, explique Didier Guillon. “Les personnalités de renom et les spécialistes, que nous invitons régulièrement chaque année, y contribuent grandement.”
Oui, il existe bien des manières de visiter l’abbaye de Saint-Hilaire et d’explorer ses légendes. Des légendes qui existent depuis des siècles, entre ciel et terre, parce qu’il n’y a pas de certitudes. Des légendes qui pourraient perdurer, demain, à la lumière des réponses que tout un chacun serait susceptible d’y trouver sur lui-même.
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Dans l’atelier de mosaïque d’Elise Alignan, on rencontre dès l’entrée de drôles de créatures japonaises, les yokais, qui scrutent des poissons d’eau douce en marbre nageant sur le mur d’en face. On croise aussi le sourire des petits et des grands, venus prendre un cours dans la bonne humeur.
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Le dialogue des époques

Dans l’Aude, il y a des lieux qui ont traversé les siècles pour mieux nous traverser à leur tour. Ils nous renvoient à leur histoire, mais aussi à la nôtre. Le monastère de Prouilhe est l’un de ceux-là. Et dans les sourires des sœurs qui nous y accueillent, on voit poindre à nouveau un dialogue essentiel afin de se retrouver.
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Comme dans son rêve

Florent Hamel est SpiKTri, le créateur de plusieurs mondes coexistant au sein d’un seul et même royaume. À dos de cheval métallique, il explore le temps des souvenirs et les confins de l’espace intergalactique pour lever le voile sur les plus grands mystères des sciences quantiques. Mais aussi pour interroger notre rapport aux autres, à notre environnement, ainsi que notre conception de l’avenir et ses multiples dimensions.
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Une passé tumultueux
La construction de l’abbaye, à l’emplacement de l’ancien oratoire bâti par Saint-Hilaire, premier évêque de Carcassonne, illustre la volonté du pouvoir politique de l’époque. “Au Moyen-Âge, celui-ci est intimement lié au pouvoir religieux”, rappelle Jean Blanc. “Cette décision est celle de Charlemagne, et surtout, de son fils Louis le Pieux, afin de parsemer cette région d’abbayes comme lieux de prières et de défense face à l’Espagne musulmane.”
L’abbaye est d’abord dédiée à Saint-Sernin, premier évêque de Toulouse. En 970, elle l’est à Saint-Hilaire à l’occasion de la translation de ses reliques. Placée sous la protection des comtes de Carcassonne, elle connaît ensuite l’une des périodes les plus compliquées de son histoire, juste avant que ne débute la croisade contre les Albigeois. “En 1207, l’archevêque Bérenger de Narbonne attribue Saint-Martin de Limoux, et toutes les possessions autour de cette église qui appartenaient à Saint-Hilaire, au Monial de Prouilhe, en Lauragais. Un long procès de 70 ans débute. Il mène à une perte financière et de pouvoir considérable pour Saint-Hilaire.”
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À la croisée des coutumes
Par-delà les reliques, la pierre et les grands événements historiques ayant jalonné la vie de l’abbaye, il y a aussi la vie qui s’y déroulait en son sein. “De plus en plus de gens s’intéressent aux abbayes et aux châteaux, notamment ici dans l’Aude”, observe Jean Blanc. “Mais ce qui est également important pour eux, c’est de relier ces sites à leur histoire. De faire en sorte qu’elle soit la plus précise possible, sachant qu’on ne sait pas tout, et qu’on ne saura jamais tout.”

Dans ce contexte, les enquêtes poussées de l’historien, qui fut aussi attaché de conservation du patrimoine aux Archives départementales de l’Aude durant 38 ans, ont permis d’apporter certaines réponses. “Chaque abbaye avait son coutumier, y compris celle de Saint-Hilaire, qui vivait sous la règle de Saint-Benoît. Ce manuscrit permettait d’adapter cette règle aux coutumes et à la vie quotidienne du lieu. Il manque à Saint-Hilaire. Mais celui de l’abbaye de Lagrasse m’a permis d’identifier les liens entre les deux, pour tenter de mieux comprendre ce qui s’est passé ici. Et ça, les visiteurs l’apprécient beaucoup.”
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Quand la modernité renoue avec le patrimoine ancien
Peintres, acteurs, photographes, sculpteurs, écrivains, conférenciers, musiciens classiques ou plus actuels : l’abbaye de Saint-Hilaire est devenue un repère culturel phare grâce aux événements et aux rencontres qui y sont organisés. “Notre idée est d’adapter les temps pour qu’ils se rejoignent”, explique Didier Guillon. “Les personnalités de renom et les spécialistes, que nous invitons régulièrement chaque année, y contribuent grandement.”
Oui, il existe bien des manières de visiter l’abbaye de Saint-Hilaire et d’explorer ses légendes. Des légendes qui existent depuis des siècles, entre ciel et terre, parce qu’il n’y a pas de certitudes. Des légendes qui pourraient perdurer, demain, à la lumière des réponses que tout un chacun serait susceptible d’y trouver sur lui-même.
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- Abbaye de Saint-Hilaire (vues aériennes et intérieur), portrait de Jean Blanc et Didier Guillon : @audeactually
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Monastère de Prouilhe
Le dialogue des époques
Dans l’Aude, il y a des lieux qui ont traversé les siècles pour mieux nous traverser à leur tour. Ils nous renvoient à leur histoire, mais aussi à la nôtre. Le monastère de Prouilhe est l’un de ceux-là. Et dans les sourires des sœurs venues des quatre coins du monde qui nous y accueillent, on voit poindre à nouveau un dialogue essentiel afin de se retrouver, pour mieux retrouver les autres.

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Eise Alignan
Jusqu'à la dernière poussière
Dans l’atelier de mosaïque d’Elise Alignan, on rencontre dès l’entrée de drôles de créatures japonaises, les yokais, qui scrutent des poissons d’eau douce en marbre nageant sur le mur d’en face. On croise aussi le sourire des petits et des grands, venus prendre un cours dans la bonne humeur. Ici, l’inertie de la pierre et du verre n’est plus qu’un lointain souvenir. Ils vibrent et prennent vie au gré des rêves de l’artisan mosaïste.